Le 20 de chaque mois est jour de paie, mais aussi de bousculades, pour les retraités, à la recette principale d’Algérie Poste de la ville de Tizi-ouzou. Bien que disciplinés, ces retraités, dont certains viennent des localités proches de la ville des genêts, se retrouvent en grand nombre à cet endroit pour retirer leur pension. Seulement, ils ont fort à faire avec certaines situations qui leur ‘’compliquent l’existence’’. Il s’agit de ces énergumènes qui arrivent après les autres, mais qui veulent leur griller la priorité lors de la distribution des ‘’tickets’’ à partir des grilles de la grande porte de l’établissement. C’est ce que nous avons constaté dimanche. Certains vieux retraités étaient là bien avant six heures. La file d’attente s’était rallongée sur des dizaines de mètres lorsque, à sept heures et quart, le receveur en personne, M. Maza Kamel, commençait à distribuer les tickets à partir des grilles de la porte d’entrée. Et c’est la bousculade et l’anarchie ainsi que la colère dans les rangs. En moins d’un quart d’heure, 250 tickets ont été distribués. Une altercation, d’un vieux retraité avec un jeune, a été évitée de justesse. Interpellé sur la question de la discipline autour de la longue file d’attente devant les murs de la recette, le receveur a indiqué qu’il ‘’ne peut charger un agent d’intervenir hors de l’établissement parce que non assuré pour cette mission’’. Dans les rangs des retraités, ils étaient plusieurs à nous presser de soulever la question dans le journal. Ils crient leur colère vis-à-vis de cette situation. Ils voudraient voir au moins ‘’les services de police déléguer des agents dès sept heures du matin pour faire respecter l’ordre’’.Rappelons que la recette principale de Tizi-ouzou reçoit des centaines de personnes chaque jour et que, pour mieux gérer cet important flux des usagers, a adopté le système du distributeur automatique de tickets. A la poste Chikhi, second établissement postal située au centre-ville, la foule était visible et débordante, dimanche, à l’entrée du bâtiment. A l’intérieur, tout l’espace était occupé malgré une demi-douzaine de guichets qui assurent toutes les fonctions introduites par le système d’information des bureaux de postes (système IBP).
Saïd Al Haroufella