Vers d’autres mouvements de protestation

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Comme convenu, l’intersyndicale autonome de la santé publique (SNPSP, SNPSSP, SNDPSM, SNMASM, SAP) et l’Ordre des médecins ont tenu hier, un rassemblement national au CHU Mustapha Pacha.

En effet, cet établissement hospitalier a vibré hier- matin, au rythme des slogans scandé par des milliers de praticiens généralistes, spécialistes, professeurs, maîtres-assistants, et paramédicaux, lesquels ont dénoncé l’absence de concertation autour du projet de la nouvelle loi sanitaire, de la politique de la santé et de la réforme hospitalière.

A noter, qu’un piquet de grève a été également observé hier, dans tous les établissements hospitaliers, à l’échelle nationale.

Venus de plusieurs wilayas du pays, ces manifestants ont ensuite marché pendant plus d’une heure à l’intérieur de cet établissement hospitalier, scandant des slogans tels que « one, two, three, où va la santé », « il y en a marre des promesses de Ould Abbés », « Ould Abbés dégage », « abat l’UGTA », « union syndicale ». « Rassemblement devant le ministère de la santé», crient également les blouses blanches à gorge déployée. Ces derniers n’ont pas cessé de demander tout au long de la marche de radicaliser leurs mouvements de protestation, en observant un rassemblement national devant le ministère de la Santé pour faire plus de pression sur leur tutelle afin de faire valoir leurs revendications.

Le président du syndicat national des praticiens de la santé publique (SNPSP) a qualifié cet événement d’« une journée historique ». Celui-ci a indiqué que l’UGTA n’appartient pas à Sidi Saïd. « On tient à dire au président de la République, au Premier ministre et au ministre de la Santé qu’on en a marre de l’exclusion des syndicats autonomes de la santé ».

Abondant dans le même sens, le Pr. Nacer Djidjli, président du syndicat des professeurs, docents en sciences médicales (SNPDSM), a souligné que « on ne s’attaque pas à l’UGTA, mais on s’attaque à ceux qui dirigent l’UGTA ».

Pour sa part, le président du syndicat national des praticiens spécialistes de la santé publique (SNPSSP) a dénoncé vigoureusement la marginalisation et l’indifférence adoptée par la tutelle à l’égard des syndicats de la santé publique. « Qu’on arrête de discuter avec les syndicats qui ne représentent qu’eux-mêmes », a rétorqué Dr Yousfi qui déplore le fait que « si le ministre se confine dans sa politique de fuite en avant, tout le monde aura perdu, y compris les malades ».

Quant au président du conseil de l’ordre des médecins, il a fait savoir que « nous sommes réunis pour donner un nouveau mode de gouvernance par rapport à la santé publique ou privé ». Le SG des paramédicaux au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC) a, de son côté incombé la responsabilité du pourrissement dans lequel se morfond le secteur de la santé publique,, au premier responsable de la santé ajoutant que « le malade algérien est pris en otage par Ould Abbés, et non pas par les paramédicaux ».

Au menu, des actions communes d’envergure sont prévues. Toutefois, le SG des paramédicaux au (CPMC) s’est interdit de divulguer la nature de ces propositions.

« Dans la mesure où la tutelle ne répond pas favorablement à nos doléances, nous comptons se réunir pour décider de la prochaine démarche à entreprendre », ont indiqué les syndicats de la santé.

Lemya Ouchenir

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