Le calvaire des écoliers d’Ath Yavrahim persiste toujours

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Qu’il pleuve ou qu’il vente, plusieurs dizaines d’écoliers, collégiens et autres lycéens du village d’Ath Yavrahim, continuent de parcourir plus de 6 km par jour, afin de rejoindre les bancs de leurs établissements et cela en dépit du renforcement, effectué par la commune, par un bus de 40 places et deux fourgons de 18 place chacun destinés au ramassage scolaire au début de l’année scolaire en cours.

Si pour les collégiens et les lycéens la situation dure depuis toujours, pour ceux du primaire, cette situation pénible a commencé depuis 1994 en raison de la fermeture de l’école primaire du village pour motif d’insécurité. Une école qui a été depuis, abandonnée et se retrouve à l’heure actuelle presque en ruine. Concernant les élèves du cycle primaire, habitants dans la partie sud du village, ils se rendent à l’école de Vou-Majvar, un village voisin, quant à ceux de la partie nord, qui est la plus éloignée, ils sont scolarisés dans les différents établissements du chef-lieu de la commune de M’Chedallah. De pour les collégiens et les lycéens, qui suivent de leurs coté leur scolarité dans les CEM et lycées de ce même chef-lieu. Une situation et un état de fait qui interpellent les pouvoirs publics pour mettre à la disposition de tous ces élèves un moyen de transport dans l’immédiat en attendant de trouver une solution définitive à même de mettre fin au calvaire quotidien de ces pauvres enfants, en particulier ceux du primaire qui plient sous le poids des cartables et qui avancent difficilement. Comment espérer voir ces écoliers réussir dans de telles conditions ? Aucun de ceux du primaire n’aurait la force de réviser le soir ou de faire ses devoirs, exténué et affamé durant la journée, ne pouvant rentrer chez eux à midi pour se restaurer. Ces écoliers d’Ath Yavrahim doivent bénéficier, en priorité des avantages dits de “solidarité», ne serait-ce qu’un fourgon de transport. Sans l’intervention de l’Etat ils seront, sans nul doute, voués à l’échec scolaire. Ceux qui brandissent le slogan de “justice sociale” doivent se pencher sur le cas de ces enfants et faire le nécessaire pour leur permettre d’accéder au savoir avec les mêmes chances que les enfants, de leur âge, des autres localités. Il importe de souligner, en outre, que plusieurs villageois, à l’image de ceux de Raffour à l’est et ceux d’Assif Assemadh et Ath Yakhlef à l’Ouest de M’Chedallah, ont organisé des actions de protestation qui se sont soldées par la fermeture du siège de l’APC, l’année écoulée, pour exiger des pouvoirs publics l’affectation de moyens de transport scolaire dans leurs villages respectifs. Au début de l’année en cours, ces villages ont été dotés de ces moyens, au grand bonheur des collégiens et autres lycéens qui y habitent. Ce qu’il faut aussi noter, est que le village Ath Yakhlef vient d’être destinataire d’un projet de la réalisation d’un CEM dont les travaux sont en cours. Ce lieu de savoir mettra fin au calvaire des centaines de collégiens du village en question, ainsi que ceux des agglomérations voisines comme Assif Assemadh, Thamourth Ouzamour et Ath Lambarek.

Nadia Hamani

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