Les intempéries sont de retour. Fort heureusement, malgré l’importance des chutes de pluie vendredi matin, la Protection civile de la wilaya de Tizi-Ouzou, ne faisait état en début d’après- midi, d’aucune intervention liée à une quelconque inondation dans la ville des Genêts ni ailleurs. ‘’Rien à signaler’’, a déclaré l’officier de permanence contacté par téléphone par la dépêche de Kabylie.
Ces intempéries risquent toutefois de peser lourd sur le réseau routier. Au cours des récentes visites du wali de Tizi-Ouzou dans plusieurs localités montagneuses, nous avons constaté des menaces de glissements de terrain en plusieurs endroits. Il suffit que ces pluies persistent pour que la situation risque de se compliquer. Les éboulements sur la chaussée sont courants et dans certains cas, l’alerte devrait être au rouge comme nous l’avons constaté ces derniers jours dans la localité de Boubhir. Un éboulement (comme le montre la photo) est arrivé à un stade où il risque de bloquer à tout instant tout l’axe routier qui mène vers la commune d’Illoula Oumalou et plus loin encore vers le col de Chellata en direction d’Akbou, ainsi que vers Bouzeguene, via la nouvelle route d’Azaghar, très empruntée par les automobilistes. Les routes de la wilaya sont fragilisées parfois par l’absence de fossés censés drainer les eaux pluviales. Le résultat est que la chaussée se détériore rapidement en même temps que la circulation automobile reste difficile. Du côté de Tigzirt, les signes d’un glissement de terrain sont visibles sur la route, dès la sortie de cette ville côtière en direction de Tizi-Ouzou, à une quarantaine de kilomètres. Rappelons, qu’un important glissement de terrain a été signalé dernièrement dans le village d’Aït Salah, dans la commune de Bouzeguene. Notre correspondant a rapporté que les villageois se sont tous mobilisés pour éviter le pire suite à cet important glissement de terrain, qui s’est déclaré au niveau du quartier dit Iguer Ihedadhene dans le centre du village. Mais alors qu’il allait achever sa construction, celle-ci est déclarée sinistrée à cause d’un glissement de terrain inattendu. Sa situation s’est alors compliquée car,non seulement, il lui faut de l’argent pour reconstruire mais aussi pour détruire ce qu’il a déjà édifié. Le wali a pris note pour étudier son cas. Les chutes de pluie précédées il y a plusieurs semaines de neige restent toutefois un bon signe pour l’arboriculture. La météo annonçait en début d’après- midi de vendredi, la poursuite d’averses de pluie sur la région de Tizi-Ouzou.
Saïd Al Haroufella