Connu et reconnu pour ses effets thérapeutiques, il est utilisé le plus souvent pour soigner bon nombre de maladies. Le miel donc, puisque c’est de lui qu’il s’agit, fait partie des produits agricoles du terroir très prisés par les consommateurs.
C’est pourquoi, les producteurs en élevage apicole sont en nette croissance en haute vallée de la Soummam, car la production s’écoule facilement durant les quatre saisons de l’année. Mystérieusement, la production de l’année 2010 était quasiment faible pour ne pas dire nulle. Une situation qui a fait naître une tension sur un produit devenu rare. Cette rareté n’est pas sans conséquence sur le prix, puisque le miel vendu auparavant à 3 000 dinars le litre, connait cette année une augmentation pour atteindre un plafond de 4 000 dinars, quand il est trouvable. Autre conséquence, des contrefacteurs sans scrupules, avides du gain facile, trouvent une aubaine dans cette rareté qui leurs permet de s’adonner à une pratique des plus malsaines en ne se souciant guère de la santé des consommateurs exposés à toutes sorte d’intoxications parfois graves ou mortelles. Et il n’est un secret pour personne que le miel, que proposent les marchands ambulants fréquentant les marchés locaux ou sillonnant les villages faisant du porte à porte, n’est autre que du miel frelaté. Ils usent d’astuces et stratagèmes pour tromper la vigilance du consommateur le plus incrédule, en trempant des alvéoles de ruches dans un produit contrefait qui n’est en fait que du sucre interverti. Les pratiques frauduleuses gagnent de plus en plus deux produits agricoles du terroir, qui font la fierté de la région, le miel et l’huile d’olive. N’est-il donc pas du devoir des pouvoirs publics d’agir vite pour mettre un terme à des pratiques pernicieuses, qui nuisent à la santé des consommateurs et à l’économie de la région ?
L. Beddar