L’anarchie et l’insécurité règnent au chef-lieu

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Au chef-lieu communal de Souk El Tenine, une commune au sud de la capitale du Djurdjura, l’anarchie tend à devenir une constante avec laquelle la population et les élus locaux doivent composer. Cette «ville», construite autour de l’axe principal long de plus de 500 mètres, est dans un état lamentable. L’anarchie et l’insécurité qui y règnent ne sont plus à démontrer et, encore moins, à décrire. Voyant que l’état des lieux ne fait qu’empirer, le premier magistrat de la commune, n’a trouvé d’autres solutions que d’interpeller le chef de la sûreté de la daïra de Maâtkas. A ce sujet, notre interlocuteur (le P/APC) indiquera : « L’anarchie qui caractérise notre chef-lieu est unique en son genre. Nous avons, à plusieurs reprises, saisi les services concernés, en vain. Les comités de villages, appartenant à notre commune, ont même appelé à une journée de grève générale, il y a de cela quelques mois, pour dénoncer l’insécurité et le désordre qui sévissent dans notre ville. La grève a d’ailleurs été suivie par tous les commerçants. Dans les jours qui suivirent, des agents de la circulation sont intervenus pour remettre de l’ordre dans la ville, au grand bonheur de tous les citoyens. Hélas la joie n’a pas duré longtemps. A peine l’ordre revenu que les agents sont rappelés dans leur caserne. Du coup, l’anarchie a repris de plus belle. Cela ne peut plus durer, c’est trop ! Les services concernés doivent intervenir durablement ». Signalons qu’à Souk El Tenine, et spécialement au chef-lieu, la réglementation est bafouée par pratiquement toutes les parties. Les commerçants, les marchands ambulants, les transporteurs, les automobilistes et même les autorités. La responsabilité est clairement partagée. Si les automobilistes brillent par le non respect du code de la route, les commerçant par le squat des trottoirs, les ambulants par leurs étalages au beau milieu de la chaussée, les corps de régulation de la circulation par leur éclipse prolongée et les autorités locales par la non réfection de la chaussée, des trottoirs, des avaloirs et de l’éclairage public. Il devient donc juste de dire que l’état chaotique où se trouve le chef-lieu est provoqué finalement par tous les acteurs Souk El Teninois. Le citoyen est le seul à supporter le poids de cette anarchie galopante. D’ailleurs, ces jours ci et par ces temps pluvieux, il cherche désespérément à trouver un espace sec où poser ses pieds. En plus de l’anarchie, la ville est souvent inondée à la moindre averse. Cela n’est sûrement pas du ressort des services de la régulation du trafic. On attendra indéfiniment les travaux de l’aménagement urbain !

Hocine Taïb

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