Le projet de réalisation d’un pont qui devait rallier le village de Hagui et le chef-lieu communal de la commune d’El Adjiba, à une trentaine de kilomètres à l’est de Bouira, annoncé pourtant en grandes pompes par les responsables municipaux depuis quelques mois déjà tarde à voir le jour. Ainsi, depuis l’effondrement en 2004 du pont de fortune réalisé à l’époque coloniale et qui joignait ces deux endroits, par les furies de l’oued qui les séparent, les habitants de Hagui se retrouvent contraints de faire un détour de plusieurs kilomètres, via la localité de Semmache, pour se rendre au chef-lieu communal. Des sources locales nous informent qu’une enveloppe financière a été accordée pour la commune dans le cadre des PCD (plan communal de développement) durant l’exercice écoulé pour servir à la réalisation d’un pont dans cet endroit, et l’étude du projet serait dores et déjà ficelée par un bureau d’étude spécialisé. De leur côté les villageois qui ne cessent de réclamer, à travers des lettres de doléances, la réalisation de ce pont qui leur évitera à coup sûre les longs déplacements pour rejoindre le chef-lieu communal, ne comprennent toujours pas le retard dans lancement des travaux de ce projet. Il convient de souligner par ailleurs que cette localité accuse un grand retard en matière d’infrastructures de base. On n’y trouve ni une salle de soins, ni une antenne d’état civil et encore moins une aire de jeux où les jeunes et moins jeunes de la localité pourront passer leur temps libre et pratiquer leur sport favori. Pour un changement de pansement ou une simple injection, les villageois sont contraints de parcourir de longues distances pour se rendre dans l’unité de soins sise au village Semmache. Au moment où le projet du rapprochement de l’administration du citoyen bat son plein à travers le territoire national, les habitants de Hagui continuent à souffrir le martyr pour une simple égalisation d’un document officiel ou autres prestations administratives.
N.H.
