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Trois militaires assassinés, deux autres blessés

Victime d’un attentat à l’explosif à mi-chemin entre Souanine et Sahel Boubarak sur la route de Dellys, un détachement de l’ANP a déploré, hier, dans ses rangs trois morts et au moins deux blessés.L’explosion s’est produite, a-t-on précisé, aux environs de 9 h, en bordure de la RN 24, non loin d’une ferme coloniale, 50 km à l’est de Boumerdès.Les militaires faisaient mouvement vers un maquis voisin lorsqu’ils furent surpris, a-t-on indiqué, par la déflagration d’une bombe artisanale de forte puissance, actionnée à distance par un groupe terroriste. Trois soldats de l’ANP ont péri sur le coup, alors qu’au moins deux autres ont été touchés par les éclats de l’engin meurtrier.Embusqués derrière un monticule, les assaillants ont, ajoute-t-on, tiré plusieurs rafales d’armes automatiques pour couvrir leur fuite. Les victimes seront évacuées, peu après, vers un hôpital de la périphérie.Ce n’est pas la première fois que les terroristes s’en prennent aux forces de sécurité, à l’est de Boumerdès. Au printemps dernier, des patrouilles de gendarmes et de gardes communaux, escortant un convoi de détenus de droit commun, a été (déjà) la cible de trois attentats à l’explosif. L’acte ignoble avait coûté la vie à six éléments des services de sécurité et blessé onze autres dont quatre grièvement.Agissant sous les ordres de Hamid Saâdaoui, alias Yahia Abou El Haythem, ex-bras droit de Hassan Hattab, l’hydre islamiste locale est considérée dans son intégralité — selon des informations recoupées — comme coriace, irréductible. Les forces de sécurité déclenchent à intervalles réguliers des opérations de ratissage dont la dernière en date a permis l’élimination d’un émir de serriate et la capture d’un autre terroriste dans la zone montagneuse de Ghzerwal. Quelques semaines auparavant, dans le même maquis, plus d’une vingtaine de bombes artisanales ont été désamorcées.Mais la horde sanguinaire investit constamment, à la moindre occasion, les hameaux isolés. Rackets et rapts suivis d’exigences de rançons, prêches réitérant les préceptes du GSPC, enrôlement de force de jeunes ayant goûté aux nectar de l’islamisme, et coups brutaux aussitôt exploités pour réinstaurer la terreur et tenter d’imposer son diktat.L’embuscade meurtrière planifiée, hier, contre un détachement de l’ANP sur la RN 24 s’ajoute à l’attentat ayant coûté la vie, la veille du week-end dernier à un villageois au village voisin d’Ouled Aïssa.Selon les observateurs locaux de la scène sécuritaire, la partie est de Boumerdès demeure l’une des principales bases arrières du GSPC. Dans sa globalité, cette organisation terroriste d’obédience salafiste reste réfractaire à la politique de réconciliation nationale.Remarquant, en fait, l’existence d’un haut niveau de terreur islamiste et d’atmosphère emppoisonnée dans cette contrée, l’armée y a renforcé les mesures de sécurité. Suite à sa pression, pas moins d’une vingtaine de terroristes y ont été abattus depuis janvier 2005. Ce forcing a contraint durant la même période d’autres éléments du GSPC à se rendre.La boucle du terrorisme ne sera définitivement bouclée que grâce aux interventions salutaires des forces étatiques de sécurité, a-t-on estimé.

Salim Haddou

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