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Est-ce la phase finale ?

Les deux partenaires devaient, en effet, discuter précisément des points liés à l’officialisation de la langue amazighe et de l’allocation chômage pour tout demandeur d’emploi. Ce sont en réalité les deux seuls dossiers qui restent à aborder, puisque les autres clauses contenues dans le fameux document ont toutes été élucidées. Certaines ont déjà été mises en œuvre sur le terrain, à l’instar de l’indemnisation des victimes des évènements du Printemps noir. Des centaines de personnes se sont d’ailleurs déplacées, à cet effet, dans les permanences des Archs des wilayas concernées par les évènements pour se renseigner, pour certains et pour déposer carrément leur dossiers pour d’autres.Côté pratique, Ahmed Ouyahia et ses invités devaient même faire une ébauche de l’accord global qu’ils devront signer dans les prochains jours. Un des membres de la délégation du mouvement citoyen qui nous a donné l’information a indiqué que les choses « avancent tellement vite » que les deux parties peuvent arriver rapidement à signer le document qui mettra, ainsi, fin à plus de neuf mois de discussions et, partant, à une crise de Kabylie qui dure depuis près de cinq ans. Il ne s’agit probablement pas d’une solution idéale, mais les membres de la délégation du Mouvement citoyen restent optimistes quant à l’issue heureuse de leurs efforts.Lors de la dernière rencontre, brève au demeurant, qui s’était déroulée au début du mois d’août le principe de l’officialisation de tamazight sans référendum était d’ores et déjà retenu. Reste alors à chercher la meilleure formule possible qui réalisera cet objectif sans léser l’une des deux parties. Cela fait des mois qu’il n’y a aucune déclaration officielle des deux parties sur l’issue des concertations, mais des sources recoupées parlent d’une avancée certaine dans les travaux de la commission de mise en œuvre, mise en place au mois de janvier dernier, pour peaufiner l’application du document rédigé dans la ville d’El Kseur le 11 juin 2001 « dans le cadre des lois de la République algérienne ». S’il est vrai que la scène politique est actuellement occupée par le débat sur le référendum du 29 septembre, il n’en demeure pas moins que la crise de Kabylie n’est pas absente du débat national. Bien plus, elle est souvent mise en avant de la scène médiatique. Il y a d’abord les élections partielles du 24 novembre qui vont certainement animer le débat post-référendaire. Même dans la charte pour la paix et la réconciliation nationale que le président de la République, l’une de clause de ce document parle justement du parachèvement de l’identité nationale, sans donner, bien entendu, plus de détail, comme c’est le cas d’ailleurs pour les autres points.C’est donc dans ces conditions que se prépare la visite de Abdelaziz Bouteflika à Tizi Ouzou où il va animer un meeting au stade du 1er Novembre, le 19 de ce mois, dans le cadre de sa campagne référendaire. Des proches du Président parlent déjà de « surprises ». D’ici là, les regards restent braqués vers le palais du gouvernement.

Ali Boukhlef

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