Plusieurs dizaines de gardes communaux sont revenus à la charge mercredi matin, au siège de la wilaya de Tizi-ouzou pour défendre une série de 12 revendications à caractère social, qu’ils voulaient transmettre au ministre de l’Intérieur, via le wali.
Trois jours après une première action, tenue dimanche dernier, ils se sont rassemblés à nouveau devant l’entrée du siège de la wilaya. Ils ont entamé leur action en déployant l’emblème national avant d’entrer en masse à l’intérieur du siège. Des responsables de la police sont venus à leur rencontre pour discuter avec eux longuement mais les protestataires tenaient à ce que le wali vienne en personne les rencontrer, et acceptent de constituer une délégation de dix personnes pour y être reçus.
Ils étaient nombreux à vouloir exprimer leur détermination à obtenir ce qu’ils considèrent comme des droits pour avoir défendu la République au moment où le pays était en danger. Ils disent ne pas accepter que leur situation sur le plan social et notamment salariale et ou financière ‘’soit inférieure à celle des repentis’’ qu’ils avaient combattus dans les maquis lorsqu’ils s’étaient soulevés contre l’autorité de l’Etat. Ils rappellent qu’ils avaient été aux postes avancés de la lutte anti-terroriste.
‘’Qu’ils nous présentent des arguments convaincants et nous les écouterons’’, a déclaré l’un d’eux. A travers leur plate forme de revendications et leurs déclarations, il ressort qu’ils cherchent un traitement global de leur situation et non des réponses au cas par cas.
“Les futures générations de notre pays, retiendront de notre histoire que la garde communale a été créée pour être dans les postes avancés de la lutte anti-terroriste pour leur connaissance du terrain bravant le froid et l’ennemi’’, indique le texte de leur déclaration. Ils entendent s’organiser pour obtenir leurs droits. Ils ont établi une liste de numéros de portables lors de ce rassemblement en vue de coordonner leurs actions futures.
Un vieux monsieur des Ouacifs tenait à crier sa colère de se retrouver avec une pension de 10.000 dinars alors qu’il a été parmi les premiers à prendre les armes contre les terroristes dans sa région.
Notons qu’en même temps que se tenait ce rassemblement, un autre sit-in se déroulait devant le portail d’entrée de la wilaya. Il s’agissait des expropriés du barrage de Tizi Netlata qui organisaient une énième action pour protester contre les conditions de leur expropriation et pour exiger une indemnisation juste pour ‘’les terres ancestrales’’, qu’ils ont perdues.
Un renfort d’agents de l’ordre public a été observé à l’intérieur de la wilaya, visiblement pour faire face à toute éventualité.
Le siège de la wilaya s’en est trouvé jusqu’en milieu de journée totalement fermé au public. Les citoyens qui sont parvenus à y entrer devaient sortir par l’entrée officielle du siège de la wilaya, du côté jardin Mohand Oulhadj.
Belkacemi Mohand Said