«La réconciliation est une thérapie pour les âmes et les esprits»

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C’est dans une salle archicomble que le président de cette association Bouhafsi Mohamed a déclaré : «Il faut qu’on soit comme un seul homme derrière le projet de paix et derrière le moudjahid Abdelaziz Bouteflika.» L’orateur qui a été longuement ovationné ajoute que depuis son intronisation à la présidence, Bouteflika n’a cessé d’œuvrer pour ramener le bonheur à tous les Algériens. Le référendum du 29 septembre est une occasion, dira t-il, pour faire sortir définitivement l’Algérie de sa crise. Dans son intervention, le ministre des Moudjahidine, qui a préfère l’ordre chronologique de l’Histoire en commençant par la guerre de Libération, a déclaré, «les politiques, les militaires et les penseurs français ont tout comploté, durant la guerre de libération contre le peuple algérien, mais l’histoire les condamnera.” Et d’ajouter que «Si aujourd’hui ils veulent falsifier l’histoire avec des lois et des écrits, qu’ils sachent que la vraie histoire, ils ne la changeront pas.» Les souffrances et les handicaps des grands invalides en sont une preuve vivante, a souligné le ministre, avant d’enchaîner que le colonialisme en Algérie a investi dans la culture de la terre brûlée. Abordant le projet de charte pour la paix et la réconciliation nationale, Mohamed Chérif Abbas dira que «la charte est une thérapie pour les souffrances des esprits et des âmes”. Le ministre pense que l’ après-29 septembre sera un salut pour l’Etat, la nation, le passé, le présent et l’avenir.Avant d’appeler à un vote massif Mohamed Chérif Abbas a soutenu que la loi sur la concorde civile, qui a eu l’aval de l’écrasante majorité du peuple a faussé les calculs des ennemis de l’Algérie. Le représentant de l’Etat croit que le Président pouvait, en vertu des prérogatives que lui procurent la Constitution et le vote du 8 avril, décréter le projet, mais il a voulu donner le meilleur exemple de la démocratie, en optant pour la consultation populaire. M.Bouhafsi a déclaré, outre cela : «Nous sommes les symboles de cette nation et de la Révolution et personne, ni parti politique, ni association, ne passera avant nous», et de clamer fort : «C’est nous qui avons libéré l’Algérie», sous les applaudissements de l’assistance. Le président de l’association a saisi cette occasion pour réitérer les préoccupations de la frange des grands invalides. Il dira en substance que la moitié des grands invalides sont morts dans des conditions précaires. Selon le conférencier, certains walis et P/APC refusent de recevoir un moudjahid, de surcroît grand invalide, dans leurs bureaux, “croient-ils qu’ils vont rester pour l’éternité en poste», proféra-t-il à leur adresse. M.Bouhafsi a rassuré ces camarades quant à la prise en charge de tous les dossiers des grands invalides par la tutelle. De son côté le représentant de l’Organisation nationale des moudjahidine (ONM) a réitéré son soutien indéfectible à la démarche du Président. Hadri Abdelaziz a déclaré que les anciens maquisards ne peuvent que soutenir un tel projet, porteur de bien pour la nation.Dans une déclaration lue par Laroussi Mokhtar, l’Association des grands invalides a rappelé que l’organisation de ce séminaire intitulé «Des martyrs encore en vie», à l’occasion de la célébration de «la journée du Moudjahid», du 20 août 55-56, coïncide avec le projet de la paix. L’association condamne énergiquement la loi du 23 février votée par le Parlement français. «Cette couche de la société sera toujours aux premiers rangs pour l’unité de la nation, le rassemblement des Algériens et l’arrêt de l’effusion de sang»,dira t-il. L’assistance a eu ensuite à écouter une communication sur l’histoire de l’Algérie présentée par le docteur Djamel Guenane.

M. Ait Frawsen

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