Dans la matinée du Jeudi 03/03/2011, des dizaines de jeunes ont bloqué le boulevard Stiti, par des moyens habituels : barricades, pneus brûlés, bloc de pierre et autres objets, au niveau de plusieurs points : Gare ferroviaire, ex marché de gros, carrefour (à proximité du marché), un peu plus bas, à l’arrêt des fourgons Anar Amellal, puis plus haut encore vers le cimetière chrétien.
Cette action de rue n’est pas sans perturber la circulation routière qui a paralysé tout le réseau.
Les automobilistes étaient contraints de faire demi-tour. La cause de cette colère ? Ces jeunes soupçonnaient que l’assiette réservée au projet de la réalisation des 100 locaux professionnels dont ils seraient « normalement » bénéficiaires, soit détournée pour un autre projet : Telle la piscine, qui pour eux, passe en deuxième position : » La piscine n’est pas notre préoccupation première. Ce n’est pas une urgence. Nous avons besoin de travailler et gagner notre vie dignement, manger le pain de notre sueur ! » nous avance un jeune. Alertées, les autorités : Chef de daïra, P/APC de Tizi-Ouzou, accompagnés des services de sécurité sont arrivés sur place. Des discussions s’engagent avant que le P/APC, M. Nagim Kolli, n’apaise les esprits en apprenant aux manifestants qu’une réunion est, justement, prévue pour l’après- midi, à l’APC, avec les représentants des comités de quartiers de cette zone. « Voici l’invitation!». Il montre le document qu’il fait lire par quelqu’un. » Il s’agit, en fait, de maintenir le projet de la piscine et les 100 locaux seront réalisés sur une autre assiette déjà choisie, sur le site même de l’ex marché de gros ! » selon le P/APC. Les jeunes sont à demi satisfaits tant qu’ils ne verront pas du concret. Cependant, il est certain que la solution du conflit se dessine en leur faveur. Juste après cette discussion, la route est libérée puis nettoyée.
Arous Touil