M’chedallah : Des ex-gardes communaux montent au créneau

Partager

D’anciens éléments de la garde communale de la daïra de M’chedallah ont tenu une réunion mercredi dernier, pour demander aux autorités compétentes de se pencher sur leurs cas.

En effet, ces derniers, dans leur PV de réunion, soulignent qu’ils ont été “licenciés arbitrairement et sans raisons valables.’’ Pour cela, ils demandent “d’être réintégrés” dans leurs postes et à être “dédommagés pour ces licenciements et enquêter pour faire la lumière sur les pratiques utilisées pour nous licencier sans raisons valables.’’

Pour le président de l’Association solidarité et élimination des problèmes sociaux (ASEPS), de la daïra de M’chedallah, M Abbas Samir, il est grand temps que les pouvoirs publics réétudient ‘’… nos situations dans les plus brefs délais…’’ Ainsi, et selon les dires toujours de M Abbas, lui-même ancien garde communal, qui estime avoir été licencié injustement, plusieurs centaines de personnes comme lui, sont dans le désarroi. “ Lors de notre réunion, nous étions près de deux cent personnes et nous avons opté pour une démarche administrative afin d’être régularisés…..mais si aucune oreille attentive n’est à notre écoute, nous n’excluons pas de recourir à des actions de rues pour faire entendre notre voix.’’

Notre interlocuteur soulignera que les anciens gardes communaux n’ont toujours aucun statut et qu’ils leur est difficile de trouver un emploi : “Au niveau du bureau de main -d’œuvre de M’chedallah( ALEM), on refuse de prendre en considération nos dossiers, aucun poste n’est disponible pour nous, même pas en tant que simple agent de sécurité…..pourtant lors de la décennie noire nous avions affronté en premières lignes les ennemis de la nation….’’C’est donc pour cela, que sur le PV de réunion, il est clairement mentionné que les ex gardes communaux “contestent l’assurance et les horaires de travail ( travail de 24/24h au lieu des 8h). Et le congé annuel anéanti de 9 jours. ’’

En arguant toutes ces raisons, les rédacteurs de ce PV exigent une demande de dédommagement de l’ordre de 450 millions de centimes pour les heures de travail effectuées. Le président de l’Association solidarité et élimination des problèmes sociaux (ASEPS), de la daïra de M’chedallah révélera à ce propos, que les anciens gardes communaux de la wilaya de Blida eux avaient exigé un dédommagement de l’ordre de 500 millions de centimes. Les éléments licenciés de la garde communale de M’chedallah demandent en outre le payement des jours fériés et week-end, la carte de combattant de terrorisme, une retraite anticipée avec salaire mensuel pour chacun des éléments de la garde communale et la prise en charge des victimes du terrorisme.

Sur ce volet justement, M Abbas Samir affirmera que de nombreux anciens gardes communaux gardent des séquelles psychologiques suite à leurs fonctions, en plus parfois de blessures par balles. “ Devant le nombre effarant de personnes atteintes de stress développé durant la décennie noire, en plus de blessés par balles, nous ne pouvons demander que réparations pour le préjudice moral et physique dont nous sommes doublement victimes.’’

Notre interlocuteur mettra en exergue que les ex-éléments de garde communale ont toujours été là pour défendre les intérêts de l’Algérie et qu’aujourd’hui “Ces pères de familles sont toujours prêts à reprendre du service pour leur Patrie.”

On apprend par ailleurs, que les autorités civiles et militaires de la wilaya ont été destinataires de ce PV de réunion et qu’une délégation se rendra demain dimanche, à Bouira pour avoir une entrevue avec le premier responsable de la wilaya.

Hafidh B.

Partager