l Hier, dans la matinée, soixante-quinze jeunes robes noires ont été appelées à la barre pour prêter serment. C’est sous les clics secs d’appareils photo et le regard fier de parents venus assister à la mise sur rails de leur progéniture que les avocats, encore tout frais, se sont engagés en levant la main droite à respecter les règles établies par leur autorité souveraine. Cérémonial oblige, la nouvelle promotion de magistrats sera invitée à se présenter au procureur général, avant de serrer la main du président du tribunal près la cour de Bouira.A noter, toutefois, que les jeunes magistrats dont la majorité sont de jeunes filles entameront leur année de stage pratique dans des cabinets d’avocat, avant de voler de leurs propres ailes. Chose que tous attendent avec impatience et, surtout, avec cette volonté d’aider à ce que l’institution judiciaire soit extraite aux tiraillements politico-financiers. C’est du moins ce que laisse entendre H. Noura, qui ne cache pas sa confiance en un meilleur avenir de l’appareil judiciaire. “Comme toutes mes consœurs et tous mes confrères sortants, je suis d’abord heureuse. C’est un grand événement de notre existence. L’avenir ?… Je suis confiante”, c’est ce que nous dit à chaud et sous une charge émotionnelle notre jeune avocate qui, pour rire, nous propose de défendre notre journal.
T. O. A.
