Béjaia : Les étudiants maintiennent la pression

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Après les épreuves de force sporadiques, l’unification des rangs. La résidence universitaire d’Aâmriw dans la wilaya de Béjaia a abrité vendredi dernier, une réunion des représentants des universités A. Mira de Béjaia, Tizi Ouzou, Batna, Constantine, Blida, Boumerdès et ceux de la faculté de pharmacie d’Alger, dont l’ordre du jour portait sur la création d’une nouvelle organisation estudiantine dénommée ‘’la Coordination nationale autonome des étudiants’’.

Les étudiants, du moins de ces universités ne comptent donc pas baisser la pression autour du ministère de l’Enseignement supérieur jusqu’à satisfaction de toutes les revendications, dont la liste s’allonge de plus en plus. Preuve en est, l’appel lancé vendredi dernier, par la CNAE aux étudiants de toutes les universités en vue « d’élaborer des plateformes de revendications propres à chaque université ».

Au final, explique la CNAE dans un communiqué ayant sanctionné sa réunion, « l’élaboration d’une plateforme de revendications commune » à soumettre au ministre de l’Enseignement supérieur.

Mais avant, les étudiants des universités algériennes doivent au préalable, préconise la CNAE, « s’organiser à travers des Assemblées générales en comités pédagogiques autonomes. » Ce faisant, la voie leur serait ouverte pour rejoindre les rangs de la Coordination nationale autonome des étudiants (CNAE) qui prépare d’ores et déjà un train d’actions à entreprendre dans les tous prochains jours.

La première action de la Coordination est la tenue de sit-in synchronisés devant les rectorats de toutes les universités le 09 mars prochain. Une mécanique visant, estime la Coordination dans son communiqué à priori, à « déjouer les pseudos débats organisés par une administration universitaire dont la seule mission est d’étouffer la dynamique actuelle ».

Les derniers incidents qui se sont produits à l’ENS de Bouzaréah impliquant des étudiants contestataires et d’autres affiliés à des organisations satellites à la solde du pouvoir n’ont visiblement pas laissé indifférents les étudiants des autres universités. « Nous appelons les étudiants à déjouer les manœuvres des organisations satellites en réaffirmant notre engagement à poursuivre la lutte jusqu’à l’aboutissement de notre combat » est-il souligné dans le communiqué de la CNAE.

Il est donc clair que les étudiants de plusieurs universités algériennes maintiennent le cap de la contestation, et du coup, la pression sur les pouvoirs publics appelés à repenser leur politique.

La réunification des rangs des étudiants et le maintien de la pression sur le ministre de l’Enseignement supérieur intervient, précise la CNAE, « suite aux mouvements de contestation enclenchés par l’université algérienne depuis des mois maintenant, et face à un pouvoir sourd et muri dans son archaïsme qui répond aux manifestations pacifiques par la matraque, la propagande et surtout la déstabilisation des étudiants par le biais d’une administration soumise et des organisations satellites corrompues (…) », tout en se déclarant consciente des défis à relever.

Dalil S.

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