Ouverture de 500 postes budgétaires pour les paramédicaux

Partager

La wilaya de Bgayet a bénéficié durant ces derniers mois de l’ouverture de 500 postes budgétaires, destinés au recrutement d’agents paramédicaux,nous a informé un responsable de la direction de la Santé de la population et de la réforme hospitalière.

«C’est une dotation qui arrive à point nommé car nos structures de soins pâtissent énormément d’un déficit chronique en cette catégorie de personnel», se félicite notre interlocuteur. Il faut dire que le secteur de la santé dans la wilaya de Bgayet a connu au cours de ces dernières années une grosse saignée d’agents paramédicaux, dont les départs à la retraite, à l’étranger ou chez le privé plus rémunérateur, ne sont pas compensés par de nouvelles recrues. Une situation qui a influé négativement sur le fonctionnement des établissements de santé et la qualité des prestations offertes aux usagers. Mais il y a pire, car si la santé publique dans les agglomérations urbaines est mise à mal, elle est, c’est le cas de le dire «mise à mort» dans de nombreux patelins enclavés. En effet, la fermeture d’unités de soins implantées en zone rurale pour cause de manque de personnel paramédical est devenue monnaie courante. C’est, à titre d’exemple, le cas pour les villages Lemzara et Ighil N’Tala dans la commune d’Amalou. «La santé de proximité n’existe que dans les textes, pour preuve des villages comme Ath Djemhour, Tizi Lemnaâ, Ighil Igueni et Taddart Ouada ne disposent d’aucune couverture sanitaire, la seule unité de soins sensée soulager leur souffrance est fermée depuis deux ans», s’offusque un habitant du village Ighil Igueni. Dans le meilleur des cas, les structures fonctionnent au ralenti ou par intermittence. Une situation vécue notamment par l’EPSP de Sidi Aïch. «Le problème c’est qu’on ne peut pas recruter dans l’immédiat, du moment que le produit de formation n’est pas disponible sur le marché du travail», fait remarquer un responsable de cet établissement. «Nous avons actuellement 40 aides-soignants en formation à Tinebdar. La sortie de cette première promotion est prévue pour juin 2011, d’ici là on continue de souffrir le martyr», nous a-t-il indiqué. A Akbou, relevant de l’EPSP de Tazmalt, d’autres sections détachées de l’école paramédicale d’Aokas sont également en formation. Ces promotions comptent au total un contingent de 120 stagiaires, repartis entre aides-soignants et infirmiers diplômés d’Etat, nous apprend-on.

N. Maouche

Partager