«Mon nouvel album sortira dans les prochains jours»

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La Dépêche de Kabylie : Alors Louiza comment allez-vous ?

Louiza : Je vais bien, merci. Je réside depuis sept ans à Akbou où je compte ouvrir une Pizzeria incessamment. Il faut dire que j’aime la ville d’Akbou et ses habitants qui sont très accueillants.

Pouvez-vous nous parler de vos premiers pas dans le monde de la chanson ? Quelle a été la réaction de votre famille par rapport à cet engagement ?

J’ai débuté en 1978, année de la sortie de mon premier album. Quelques semaines après la mise sur le marché du produit, j’ai été voir Idir qui devait se produire sur scène à la maison du peuple de Vénissieux. J’ai pris attache avec le chanteur qui, après avoir écouté mon album, m’a présentée au public et j’ai fait l’ouverture du spectacle. C’est ainsi que les choses ont commencé. Par rapport à mon engagement dans la chanson, mes parents n’avaient rien trouvé à redire. Quant à mon conjoint, non seulement il a vu ça d’un bon œil mais il n’a eu de cesse de me soutenir et de m’encourager à persévérer dans cette voie.

La condition de la femme kabyle et algérienne en général est l’un des thèmes récurrents dans vos chansons. Si vous deviez faire aujourd’hui un bilan de ce combat pour l’émancipation…

De manière générale, le combat pour l’émancipation de la femme a fait du chemin, même si la cause est loin d’être entendue. On peut citer comme exemple, le mariage. En effet, hormis quelques exceptions, la fille de nos jours peut choisir son conjoint et peut refuser de convoler en justes noces si tel n’est pas son désir. Il y a ainsi, de plus en plus de femmes qui prennent leur destin en main. Malheureusement, la femme n’est pas encore prête de jouir de tous ses droits en raison notamment du poids de la tradition et du code de la famille qui la maintient dans un statut avilissant de mineure à vie.

Qu’avez-vous à dire aux femmes à l’occasion de ce 8 mars ?

Je souhaite bonne fête à toutes les femmes du monde. Je saisis cette opportunité pour m’adresser également aux hommes pour leur demander d’aider leurs filles et sœurs et essayer de se montrer plus compréhensifs avec elles, car tant qu’il y aura des obstacles et des interdits familiaux, la femme ne pourrait jamais s’en sortir.

Etes-vous d’accord avec ceux qui disent que la chanson kabyle est en régression ?

Non, je ne pense pas que la chanson kabyle soit en régression. Il y a, par contre, le phénomène du piratage qui est en train de la tuer à petit feu.

Vous venez de réaliser un nouvel album. Voudriez-vous nous dire un peu plus sur son contenu et sur la date de sa mise sur le marché ?

Mon nouvel album sortira dans les tous prochains jours. Je l’ai intitulé «La jeunesse» et il compte 8 titres. Cela fait 5 ans que je n’ai plus sorti d’albums. J’ai failli tout laisser tomber avec tous mes problèmes. Et c’est les jeunes qui m’ont donné le courage et l’envie de continuer dans la chanson.

Je vous laisse conclure…

Tous les pays du monde misent sur leur jeunesse. En Algérie, la frange juvénile représente près de 75% de la population. Je crois qu’il est grand temps de prendre sérieusement en charge ce formidable potentiel si l’on veut aller de l’avant et gagner le pari du développement.

Propos recueillis par Maouche

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