Dix élus à l’APC de Béjaia demandent au maire de quitter ses fonctions après avoir s’être montré incapable de répondre aux critiques et aux accusations acerbes du wali de la wilaya et son incapacité à défendre le bilan de l’APC. Une situation « qui a jeté le discrédit sur tous les élus », estiment-ils.
Elus sur les listes du RND, du PT et du FNA, ils sont dix conseillers municipaux, dans cette Assemblée qui en compte vint-trois, à avoir cosigné hier, une lettre au P/APC. Ne manquent à l’appel que les élus du FFS, du RCD et du FLN, le parti dont est issu le P/APC.
« Le wali nous a publiquement humilié en vous traitant littéralement d’incapable à gérer la collectivité vous reconnaissant tout juste un caractère sympathique »,écrivent-ils à l’adresse de Tahar Hanèche.
Le wali de Béjaia avait lors d’une réunion avec les élus et les représentants de la société civile, tenue le mercredi 02 mars, prononcé un sévère réquisitoire de la gestion municipale et indiqué que cette incurie n’a d’égale que l’importance des crédits qui dorment dans les caisses de la municipalité. (Voir la Dépêche de Kabylie du 05 mars).
« Pis encore, soulignent les dix élus, il (Le wali, NDLR) a dévoilé en public des documents laissant entendre en termes à peine voilés votre implication ainsi que celle du Vice-président chargé des travaux dans une affaire de concussion relative à l’octroi d’un permis de construire entaché d’ ‘irrégularités ».
Une enquête des services de la wilaya savait en effet, que le chantier de la nouvelle tour de Géni-Sider, à Lekhmis, empiète sur le parking municipal et que la maire et son adjoint y ont déjà réservé des logements.
Les signataires reprochent aussi au P/APC d’être resté sans réaction face au wali qui a mis publiquement fin aux fonctions du SG et du directeur de l’Urbanisme et prononcé des permutations de postes de nombreux directeurs, dans des initiatives que les dix élus assimilent à une substitution à l’autorité du maire.
M.B.