Face aux sorties souvent fracassantes du wali de Béjaia fustigeant sans ambages, élus, responsables locaux et même les citoyens lambda, le FFS contre-attaque et tente de mettre les points sur les ‘’i’’ à même de situer les responsabilités des uns et des autres. « Nous, militants élus sur les listes du Parti FFS à tous les niveaux de responsabilités au sein des institutions élues de la wilaya (APC et APW) tenons à dénoncer de façon ferme les propos sournois, insidieux, malveillants proférés à l’encontre des élus lors de la dernière réunion du conseil de wilaya tenue à la Maison de le culture en date du 19 janvier 2011 » écrit, même sur le tard, la Fédération de Béjaia du plus vieux parti de l’opposition dans une déclaration transmise aux rédactions de la presse locale.
Et la situation économique de la wilaya de Béjaia rebondit encore une fois sur le terrain politique à la faveur de cette sortie du FFS de Béjaia, qui endosse les échecs tous azimuts à l’administration de wilaya. Pour le FFS, « seule la responsabilité du wali et de son exécutif est engagée » dans les retards accusés par la wilaya de Béjaia en matière de développement économique, en soutenant que ses élus n’avez pas cessé « de dénoncer toutes les entraves rencontrées au niveau des différentes directions de l’administration. »
Dans sa déclaration, le FFS met en garde le wali contre les effets de sa politique visant à « semer la confusion dans l’esprit de nos concitoyens et de porter l’estocade sur les élus à la veille d’une échéance électorale comme vous tentez diaboliquement de le faire. » Entre le FFS et le wali de Béjaia, le divorce est désormais consommé dans la mesure où le premier refuse d’être le « bouffon du roi» et l’autre continue d’égratigner les élus publiquement. En fonction de ces considérations, le Parti d’Aït Ahmed se dit avoir « reconnu les siens », c’est-à-dire la population, contrairement à son détracteur. « Sachez monsieur le wali que nous demeurons engagés à être en permanence à l’écoute des préoccupations des citoyens mais aussi engagés à participer au développement de nos communes(…) » souligne-t-on.
Et d’enchainer : « Nous avertissons que personne ne s’arrogera le droit de discréditer le FFS et que l’on se le tienne pour dit que la FFS est né dans la douleur et non dans les salons feutrés du pouvoir (…) ». La croisade du FFS de Béjaia contre la wali ne s’arrête pas aux dénonciations mais à des mises en gardes et des avertissements dont nul ne peut jusqu’à maintenant prédire l’évolution, d’autant que la FFS demeure majoritaire dans toutes les institutions élus de la wilaya. Le wali fera-t-il plus de retenue dans l‘avenir ? En tout cas, le bras de fer est engagé.
Les élus du FFS de Béjaia avertissent le wali, par le biais de leur fédération locale, qu’ils « ne toléreront plus les invectives que vous balancez sans vergogne à l’égard des élus et de leur formation politique (…) » Le wali sera-t-il audible au message de ces élus ?
Dalil S.