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L’association Aït Ameur Ouali nous écrit

Suite à l’article intitulé «Risque d’affrontements fratricides au douar Aït Ameur Ouali» paru le 28 février 2011, et nous citant partie du pseudo conflit mis en exergue par votre journaliste, nous venons vous demander d’insérer dans vos colonnes les vérités suivantes :

1 – L’association d’unification Aït Ameur Ouali ne peut en premier se prétendre d’une adhésion totale, telle que définie par son appellation, de l’ensemble des villages du douar, du fait que d’autres villages et les 8 villages réclamant la propriété des terres de Tazeboucht ne sont pas membres de l’association dite de réunification.

2- La seule association représentant la totalité des villages du douar est dénommée «Association Aït Ameur Ouali », dont l’agrément est daté de 1990.

3- L’association Aït Ameur Ouali a, dès sa proclamation, pris en charge le dossier des terres situées dans le périmètre de Tazeboucht.

4- Notre association n’a pas, pour ainsi dire, travaillé sur la base de la rumeur et de l’approximation. Mais sur une base juridique que constitue le statut défini matériellement dans le Senatus Consult de 1865, l’extrait du PV de bornage et la carte délimitant le périmètre du douar.

5- Une autre donnée historique atteste de l’appartenance de ces terres aux 8 villages indexés : les familles installées sur les lieux et ce, bien avant la colonisation, proviennent uniquement de ces 8 villages ; c’est ce qui explique l’établissement du Senatus Consult au seul bénéfice de ces 8 villages.

6- Les conflits portés devant la justice depuis 1967 mettent en opposition des familles des 8 villages et des squatteurs venus d’un douar limitrophe.

7- En définitive, les terres de Tazeboucht, convoitées pour leur situation géographique sur le littoral ont donc, compte tenu de ce qui précède, un statut «Bien Melk» et non «Arch». Elles relèvent de la propriété des descendants des 8 villages. Les autres villages du douar possèdent leur territoire Arch à : Tizi Asker, Ismassen, Ighzer Ouyemoune jusqu’à la bande kilométrique 19, Boucheqroune jusqu’à la limite de Oued Ghir.

8- L’association Aït Ameur Ouali se serait fait un devoir de sauvegarder l’intérêt des 29 villages si un conflit avait touché ce territoire arch.

9- Il se trouve que le seul conflit vécu à ce jour et qui a interpellé l’association Aït Ameur Ouali se résume à la violation de propriété au niveau du périmètre de Tazeboucht par quelques familles originaires du douar limitrophe précité.

10- Dès lors, le «conflit fratricide» anticipé par votre journaliste n’est que pure fabulation et à la limite d’une grave tentative de division.

Veuillez, Monsieur le rédacteur en chef, recevoir nos fraternelles salutations.

Précisions de la rédaction

D’abord, il y a lieu de lever une équivoque : En mettant «en exergue» une déclaration remise à sa rédaction par l’association d’Unification Aït Ameur Ouali, le journaliste n’a fait que son travail pour lequel il est payé. Il n’est pas votre interlocuteur direct et encore moins votre antagoniste. Ensuite quand on use d’un droit de réponse que confère la loi, en principe c’est pour apporter des arguments contraires à ceux qui figurent dans l’article et non pour faire la promotion de votre association et développer des idées étrangères à celles du sujet traité.

C’est vrai que votre association est créée en 1990 et à l’époque c’était pour fédérer les 29 villages du douar et, d’après les membres fondateurs de l’association, c’était surtout pour s’opposer à toute tentative d’appropriation par qui que ce soit des terres Arch d’Aït Ameur Ouali.

Or, constate-t-on, avec l’association Aït Amer Ouali, on est passé de la vigilance à une sorte de neutralité complice, avant de devenir partie prenante acharnée dans le partage du legs ancestral commun. Votre réponse à notre article qui ne cite ni votre nom ni celui de votre association en est la preuve tangible.

Le Senatus Consult, document que l’association d’Unification Aït Ameur Ouali a photocopié et diffusé à large échelle dans le douar ne fait, selon les spécialistes en la matière consultés par les responsables de cette dernière association, aucune mention des villages et encore des familles auxquelles appartiendraient ces terres. Le douar Aït Amer Ouali ne fait et ne fera l’objet d’aucune partition. Sa superficie est de 1986 hectares, il est délimité au nord par la mer Méditerranée et est entouré d’Ouest en Est par les douars Abrarès, Tassafits, Ibourdjen, Madala et Aït-Timesit. Le lecteur se demandera sans doute pourquoi vous faites l’impasse totale sur l’assemblée générale du 29 avril 1994 au mausolée de Sidi M’hamed Ouali où les sages du douar ont, après un large débat, décidé à l’unanimité de l’appartenance de la bande de terre du littoral à l’ensemble des village du douar. A ce sujet, il y un PV de réunion, un enregistrement audiovisuel et des témoins encore en vie. Vous avez également omis de dire un mot sur l’organisation occulte qui collecte en toute impunité des sommes colossales à des fins inavouées à ce jour. Quant à la division dont vous me prêtez l’intention, la réponse est vite trouvée, il n’y a qu’à répondre à la question : qui en a commencé ? Et qui en a intérêt ?

B. Mouhoub

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