La livraison n’est pas pour demain

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Les locaux commerciaux dont a bénéficié la commune de Maâtkas, comme d’ailleurs toutes les communes du pays, connaissent malheureusement un retard considérable. C’est à croire que les jeunes diplômés et chômeurs par-dessus le marché n’en ont pas grand besoin. De prime abord la commune n’a bénéficié que d’un quota de 76 locaux, alors que certaines communes ont en eu au moins 100, comme prévu dans le programme du premier magistrat de la nation, faute d’assiette foncière à même d’accueillir ces édifices, nous dit-on à l’APC. Le projet pour lequel deux sites ont été choisis, à savoir celui à proximité du nouveau lycée, censé recevoir 31 locaux et celui près de la mosquée qui en abritera 45. Si pour le premier le taux d’avancement avoisine les 70%, il n’est pas de même pour le second car le taux est estimé seulement à 40%. C’est comprendre par là que la livraison de ces locaux n’est pas pour sitôt. Questionné à ce sujet le P/APC répondra : «Ce chantier a été entamé dans les temps mais la première entreprise engagée a fini par résilier son contrat. Il fallut reprendre la procédure à zéro et engager une deuxième entreprise. Chose qui a sensiblement retardé l’avancement des travaux et puis à cause d’autres travaux d’assainissement et d’AEP, la même entreprise a reçu l’ODS de suspendre son travail, en attendant la finition de ces travaux». A présent les travaux sont relancés et il devient important de mettre les bouchées doubles dans l’optique de permettre à des dizaines de chômeurs de rentrer dans la vie active et de construire leur avenir. Car à Maâtkas, aucune usine ni aucune fabrique n’existe pour absorber le taux de chômage galopant qui ronge des milliers de jeunes. Il est à rappeler que Maâtkas compte aujourd’hui plus de 35 000 habitants, dont une grande majorité de jeunes et bien entendu de jeunes chômeurs. Un d’entre eux ne manquera pas de dire : «Tous les jeunes Maâtkis sont au chômage. Visitez n’importe quel café maure, vous allez remarquer que ça grouille de jeunes. Certains n’ont même pas de quoi s’offrir un café».

Hocine Taib

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