Le marché hebdomadaire dans un état pitoyable

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Pour faire des commissions au niveau du marché hebdomadaire de la commune de M’Chedallah, qui se tient chaque mardi et qui est situé à l’entrée sud en contrebas du chef-lieu, les citoyens, particulièrement ceux qui ne sont pas véhiculés, doivent être dotés de jarrets et, surtout, avoir des biceps solides pour s’y rendre et en revenir.

Les quelque 500 m, qui séparent le marché de la ville, constituent le flanc de la colline sur laquelle est implantée la ville de M’Chedallah. En effet, mis à part le tronçon de la RN30, situé au bord de ce marché l’accès à ce dernier se fait à travers une route, en état de piste, qu’on emprunte à pied en se rabattant, ce qui provoque des nombreuses chutes et dérapages qui sont enregistré sur ces lieux, particulièrement chez les personnes âgées. Comment peut-on rester indifférents devant un vieillard ou un enfant lourdement chargé qui avance péniblement sur une côte raide. Les moins robustes mettent deux à trois quarts d’heure pour franchir ces quelque 400 m, entrecoupés de haltes obligatoires pour reprendre le souffle et cela après une inévitable et énergique bousculade à l’intérieur même du marché. Il convient de signaler par ailleurs qu’une opération de récupération d’un terrain appartenant à l’EAC, au profit de l’APC de M’Chedallah, en vue de l’implantation d’un marché hebdomadaire, est d’ores et déjà enclenchée, avons-nous appris auprès des responsables municipaux. C’est dire qu’un nouveau marché hebdomadaire est en projet dans ce chef-lieu de daïra. En attendant que ce projet ne soit réalisé les autorités locales doivent se pencher sur la situation pénible dans laquelle se trouve l’actuel marché qui est le deuxième en volume à l’échelle régionale, après celui de Bouira ville. Il importe de souligner, en outre, que les commerçants activant dans ce marché ont observé un sit-in, mardi dernier, devant le siège de l’APC de M’Chedallah pour dénoncer la cherté des droits de places imposés par son acquéreur et ce après avoir boycotté le site durant quatre semaines. Les mécontents menacent de poursuivre leur boycott jusqu’à ce que ces droits de places ne soient revus à la baisse. Soulignons, aussi, que ce marché génère d’importantes sommes d’argent pour la commune de M’Chedallah et que ce boycott risque de lui coûter très cher.

Nadia Hamani

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