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Sit-in des enseignants contractuels devant la direction de l’Education

Comme chaque mardi, des dizaines d’enseignants contractuels des trois paliers en plus de ceux du préscolaire, ont observé un sit-in hier matin, devant le siège de la Direction de l’Education de Bouira. Ils exigeaient entre autres leur intégration dans le corps des enseignants au vu de leur expérience et de leurs diplômes. C’est ainsi que dans une lettre ouverte adressée au président de la République, il est mentionné que “ Plusieurs d’entre nous ont exercé dans des zones rurales et ce durant la décennie noire….’’ Il est aussi fait état que les postes qu’ils occupent sont considérés par l’administration comme vacants alors qu’en fait, il existe un enseignant muté pour le poste en question. “ Si le poste demeure vacant, on peut révoquer à tout moment l’enseignant”.

Les enseignants ne pouvant demander de l’emploi au niveau de l’ANEM, font face à un paradoxe et non des moindres, car étant salariés. De même, ils nous affirment qu’ils ne peuvent pas bénéficier des diverses primes octroyées par le secteur de l’Education. Enfin ils déclarent qu’aucune loi cadre ne régit le statut des contractuels, chose qui accentue la détresse de ces centaines de personnes pour la plupart des pères et mères de familles. Ainsi, ils soulignent qu’en vertu de la loi 55 de la constitution de 1996, chaque citoyen a le droit à un travail, et c’est dans ce contexte particulier qu’ils demandent à être intégrés de façon définitive et permanente dans le corps des enseignants. Selon ces enseignants, dans le cas où les revendications ne seraient pas satisfaites, ils envisagent des actions plus spectaculaires pour faire entendre leurs doléances. Nos interlocuteurs envisagent également ne pas remplir les fiches d’examens et les bulletins de note des élèves pour ce deuxième trimestre. A noter que la réponse du ministère de tutelle suite aux quatre derniers sit-in tenus devant le siège de la direction de l’Education avait été sans équivoque : “la loi stipule que l’intégration ne peut se faire que par voie de concours gérés par la Fonction publique.’’

Hafidh.B

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