Célébration en couleurs du 8 mars

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La salle des conférences de la bibliothèque communale Ahmanache Youcef de M’Chedallah s’avère très exiguë pour contenir une déferlante… féminine estimée à 1 000 femmes de tous âges et issues des diverses couches sociales qui ont répondu présentes à l’invitation de l’association de wilaya des activités de jeunes et de tourisme qui, faut-il le reconnaître, a arrêté l’un des plus riches programme dans la région, avec à l’affiche une riche exposition que se partagent à parts égales le moderne et le traditionnel, entre tapis berbère, poterie, couture, coiffure et gastronomie, où les jeunes filles ont libéré leur génie et ont sidéré les invités. L’AWAJT a mis les bouchées double pour en faire une journée mémorable en faisant appel à des troupes théâtrales, ballets de danse kabyle et poésie, le tout coloré par un défilé de mode et une haute coiffure, dont la valeur dépasse de très loin le cadre local et qui peuvent rivaliser sans complexes aucun avec ceux qualifiés de haut standing. Le clou de la soirée est sans conteste l’entré en scène de l’un des chantres de la chanson kabyle, l’explosif Kamel Chenane, qui a carrément enflammé la salle au point où les services de l’ordre ont eu du mal à l’arracher des griffes de la foule. Du jamais vu dans une région rurale semi conservatrice. En effet, ce qui s’est passé cet après-midi à la bibliothèque communale de M’Chedallah peut être qualifié sans l’ombre d’une exagération d’un grand pas franchi par la femme rurale vers son émancipation, sa liberté et l’élargissement de sa place dans la société. Parmi les invités, on remarque la présence assez remarquable de plusieurs femmes occupant des haut postes de responsabilité au niveau de la wilaya telles que docteur Khedis F. directrice de l’EPSP d’Ahnif, Mme Banouh, directrice du lycée Zouzamen, Mme Toudert, directrice des études au lycée Saharidj, Mme Terrache, directrice du lycée Ben Badis, avec cette particularité que ce dernier lycée est géré à 100% par des femmes. En plus de la directrice, se trouve Mme Badaoui comme directrice des études et Mme Rahal comme surveillante générale. Notons enfin la présence de Mme Hammi, directrice d’une école primaire à Chorfa. Ces femmes responsables ont improvisé une conférence où chacune d’elles a intervenu pour inciter la femme rurale à ne pas baisser les bras, et à continuer le combat pour se frayer un chemin et acquérir plus de droits dans une société où les événements s’accélèrent et s’enchaînent, et où la femme est tenue de prendre le train en marche pour être au rendez-vous avec son destin. La cérémonie a pris fin tard dans la soirée par une réception et distribution de fleurs. L’AWAJT, dont le président est l’infatigable Boukrif Nassim qui n’est pas à sa première manifestation d’envergure dans diverses régions de la wilaya, vient d’ajouter un point supplémentaire à son actif malgré le fait qu’elle vienne de voir le jour il y a à peine une année, en réussissant à drainer un millier de femmes à majorité rurale.

Oulaid Soualah

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