Urgence de développer la greffe rénale en Algérie

Partager

Dans le cadre de la célébration de la 6e journée mondiale du rein, la société algérienne de néphrologie, dialyse et transplantation a organisé en collaboration avec le comité médical national de néphrologie un séminaire atelier hier, au niveau du l’Institut national de santé publique.

L’importance pour la construction de plus de centres de dialyse et l’amélioration du partenariat avec le secteur privé sont en tête des recommandations adressées aux autorités de tutelle par les spécialistes de la néphrologie pour élaborer le plan national 2011 /2012 de l’insuffisance rénale chronique.

Ceux-ci estiment qu’en dépit de l’amélioration de la dialyse en Algérie par rapport aux années précédentes, le manque persiste et demeure un problème majeur auquel sont confrontés les malades aujourd’hui; ces centres sont mal implantés à travers le territoire national car les wilayas des Hauts Plateaux et surtout le Sud souffrent d’un immense manque.

Concernant le nord, il y a seulement 23 centres de dialyse et11 centres de transplantation qui sont insuffisants pour répondre au besoin des malades qui se comptent par milliers. Dr Sebaa a donné à titre d’exemple, la wilaya de Tizi Ouzou « à Tizi Ouzou, il n’a que 4 centres de dialyse privés et 4 publics et sont tous complets car actuellement, ils ne peuvent pas répondre à la demande vu que 300 cas ne sont pas pris en charge jusqu’à maintenant ».

En effet, les néphrologues demandent la construction de plus de centres à fin de permettre aux milliers de malades d’être greffés en Algérie et ne pas être transféres à l’étranger : « il y a une urgence de développer la greffe en construisant plus de centres de dialyse et d’hémodialyse » estiment à l’unanimité les néphrologues participants à cette journée.

Dans la même logique, ces derniers demandent aussi d’équiper davantage les centres de dialyse parce que les moyens dont ils disposent maintenant sont insuffisants et ne permettent pas de faire plusieurs interventions de greffes sur beaucoup de patients. Tout en exigeant l’amélioration du partenariat entre le secteur public et le privé.

Par ailleurs, le président de la société Algérienne de dialyse et transplantation, le Pr Tahar Rayane précise que le coût consacré au traitement de l’insuffisance rénale en Algérie est de au minimum 200 millions de dollars par année; concernant les patients actuellement ;il y a 450 pour 1 million d’habitants qui sont traités.

Le Pr Rayane a indiqué aussi que la prévalence de l’insuffisance rénale terminale chez l’enfant est estimée à 150 nouveaux cas par année.

Samira Saidj

Partager