Rencontré avant-hier soir au niveau du siège du club, le président de la JF Tadmaït, Karim Mekirri, a tenu à répondre à nos questions ayant trait à la situation de l’école et à ses objectifs.
La Dépêche de Kabylie : Tout d’abord voulez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Mekirri Karim : Je m’appelle Mekirri Ahmed dit Karim, je suis âgé de 47 ans, père de famille et fonctionnaire dans une institution publique. Je suis aussi un ancien joueur de la JS Tadmaït. J’occupe actuellement le poste de président de l’école de football «les jeunes footballeurs de Tadmaït» depuis mai 2009.
En votre qualité de premier responsable de cette école et après plus de deux saisons d’existence de la JFT, pouvez-vous nous faire un constat sur la situation de cette dernière ?
Cette école a été lancée et créée le 21 décembre 2008, à l’initiative de deux jeunes universitaires diplômés en sport, auxquels se sont joints d’autres universitaires et d’autres jeunes du mouvement associatif. Que de chemin parcouru jusque-là. Certes les débuts étaient difficiles et laborieux et ce vu les moyens dérisoires dont disposait le club, mais avec les efforts consentis, par toutes les parties prenantes dans ce projet, on a pu surmonter les obstacles et relever le défi. Avec l’aide de tout un chacun on a su comment mener à bon port cette école, qui est en train de faire du chemin et qui est sur la bonne voie.
Des bambins ont su comment tirer leur épingle du jeu, et de se faire une place parmi les onze meilleurs de la wilaya, qui seront appelés à prendre part à un tournoi international, cet été en France, quel est votre sentiment ?
Je pense que c’est grâce en grande partie au travail accompli par les éducateurs de l’école qui sont à féliciter, ainsi que les dirigeants, en respectant notre rôle celui consistant au volet socio éducatif. On est parvenus à transmettre certaines valeurs pour ces enfants qui ont réussi au finish à tirer leur épingle du jeu, et à se frayer une place parmi les meilleurs de la wilaya. L’année passée, on a réussi à placer un jeune parmi les onze de la wilaya, cette saison quatre de nos bambins sont sélectionnés, ce qui n’est pas donné au premier venu, vu le nombre important d’écoles de football existantes au niveau de la wilaya de Tizi-Ouzou. Pour vous dire qu’un grand travail de base a été accompli par les éducateurs. On tient à remercier tous ceux qui ont eu cette louable initiative en particulier l’Association les Amis du Sport, afin de permettre à ces enfants de se frotter aux autres enfants des autres pays du monde.
Pour ce qui est de vos projets, quoi de nouveau ?
On a tas de projets qu’on veut bien réaliser à court, à moyen et à long terme, mais pour faute et manque de moyens surtout financiers, on n’a pas pu atteindre ces objectifs tracés. On n’a pas les moyens pour réaliser les objectifs que nous nous sommes tracés. Former des jeunes de talents exige des moyens colossaux, et sur le plan matériel et sur le plan financier.
Alors qu’en est-t-il de la situation financière de l’école ?
L’école vit avec l’apport des cotisations des membres et des adhérents. Il y a lieu de signaler que depuis la création de l’école, on a reçu une subvention de 7 millions de centimes de la part de la wilaya. L’APC de Tadmaït a pris en charge les équipements du club lors de la saison 2009-2010, tout en nous promettant une autre aide. Il faut rendre hommage aussi à un bienfaiteur qui a acheté des ballons et une tenue pour l’école. Pour ce qui est de la saison 2010-2011, un courrier nous a été adressé par la wilaya consistant à nous octroyer une subvention de 60 000DA.
On vous laisse le soin de conclure…
Je tiens à remercier notre journal la Dépêche de Kabylie, pour m’avoir ouvert ses colonnes pour m’exprimer. Je remercie tous ceux qui nous aidé de près ou de loin et qui ont contribué chacun à sa manière, pour que ce projet voie le jour et permettre à ces enfants de pratiquer cette discipline sportive et bénéficier d’une formation de haute facture, qui leur sera certainement bénéfique à l’avenir, car je reste persuadé qu’il y aura des jeunes qui feront du chemin et feront parler d’eux dans un proche avenir. Le meilleur est à venir, on est tous confiants à la JFT, l’essentiel est que les moyens suivent.
Entretien réalisé par Amazigh Omar

