La protestation monte dans plusieurs régions de la Kabylie, les grèves se déclanchent un peu partout. Et les citoyens semblent n’avoir d’autres moyens de se faire entendre que d’avoir recours à la rue, et aux fermetures de siège des APC et autres daïra. Ils ont désormais trouvé leur parloir.
Dés qu’ils se sentent délaissés, oubliés et mis à l’écart, les citoyens n’hésitent plus à faire appel à ce genre d’action. Tizi Ouzou s’est réveillée hier, sur plusieurs cas de blocage de routes et de sièges de l’administration.
Ainsi à Azazga, les habitants de la cité Tizi Bouchène, ont procédé à la fermeture de la RN 12 au niveau de leur localité. A travers cette action, les protestataires réclament l’amélioration urbaine, un projet, disent-ils inscrit en 2007 et qui reste en souffrance. Du côté de la commune d’Irdjen, ce sont les villageois du lieudit la CAPS qui sont montés au créneau en bloquant la route menant vers Larbaâ Nath Irathen. Les mêmes revendications que celles soulevées par leurs homologues d’Azazga ont été mises sur le tapis. Les riverains réclament, en effet, le revêtement et l’entretien des routes sachant que celles-ci deviennent impraticables en période hivernale où les eaux rendent la circulation périlleuse. Par ailleurs, à Ait Issa Mimoun, l’APC n’a pas fonctionné hier,car étant bloquée par des habitants du village Ignane Amar qui réclamaient, eux,un quota de l’habitat ruralpour leur village. Dans la même journée, les citoyens de la commune d’Akbil, dans la daïra de Aïn El Hammam, ont procédé à une action similaire. Ils comptent faire bouger les responsables qui ne cessent, d’après eux de faire la sourde oreille à leurs revendications relatives notamment la répartition équitable dans la distribution de l’eau potable et l’entame des travaux d’aménagement urbain au niveau du chef-lieu de la commune. Par ailleurs, l’APC de Tizi-Gheniff a connu aussi le même sort. C’est ainsi que les citoyens se sont élevés d’une seule voix afin de dénoncer les promesses non tenues comme la distribution de lopins de terres. Les habitants de la cité Marako et du village Ameddah ont affiché leurs colères, et demandé à ce que le premier responsable de la commune tienne ses promesses. A Ain Zaouia, la mairie a été également paralysée, mais cette fois suite à une grève observée par le personnel en guise de soutien aux travailleurs insultés dernièrement par des extras. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la wilaya de Tizi Ouzou a vécu hier, une journée agitée.
Tassadit.Ch