Tout comme chaque année, pour fêter leur journée, les associations des handicapés, reposent les mêmes problèmes. L’association pour l’insertion des handicapés de Draâ El Mizan attend toujours un siège adéquat et fonctionnel pour ses adhérents.
Car, l’actuel bureau ne répond pas aux besoins de ces personnes notamment celles dépendant d’un fauteuil roulant. « Nous voulons aider les handicapés en leur dispensant l’initiation à l’informatique, mais ils trouvent énormément de difficultés à accéder au siège. En plus des marches d’escalier, l’accès est presque impossible. Nous attendons toujours la promesse qui nous a été donnée en vue d’avoir un siège digne de ce nom », nous a fait savoir un membre du bureau de l’association. Il faut dire tout de même que cette association vient en aide à cette frange de la société en recourant à plusieurs moyens: sensibilisation des handicapés pour connaître leurs droits, insertion dans le monde du travail quand c’est possible par le biais de l’action sociale, assistance pour les cas les plus démunis, formation en informatique avec convention avec le CFPA… »Nous luttons toujours à ce que les lois votées en faveur des handicapés soient concrètes à l’image de celle qui prévoit 1% des postes de travail existants », a ajouté notre interlocuteur. Alors que l’autre association dénommée Izerfan a soulevé en cette journée un autre problème. « Nous interpellons vivement les ministres du commerce et de la solidarité nationale à intervenir auprès des concessionnaires automobiles pour accepter la licence délivrée par la wilaya, qui nous exonèrent du paiement des taxes douanières et de la TVA pour l’acquisition d’un véhicule », nous dira le président de ladite association. Et de nous expliquer: » Aucun concessionnaire ne nous a répondu concrètement à ce problème. Chacun essaie d’esquiver la question en disant qu’il y a problème quelque part. On ne sait pas si les pouvoirs publics refusent de leur régler ces taxes douanières et la TVA ou ils ne veulent pas faire des transactions avec nous. En tout cas, nos handicapés sont exclus et n’aspirent même pas à avoir leurs véhicules et se déplacer comme des personnes valides. N’y a t-il pas des véhicules adaptés pour nous? ». Le président d’Izerfan nous a confié par ailleurs que son association a mis à la disposition des personnes handicapées pas moins de dix fauteuils roulants. « Nous récupérons des fauteuils chez les bienfaiteurs. S’ils présentent des défaillances, nous les réparons. A chaque fois qu’on est sollicité on essaie de régler le problème ».
Amar Ouramdane