Plusieurs bourgades de la municipalité côtière d’Ath Chaffa (20 kilomètres à l’est d’Azeffoun) sont à présent vidées de leur habitants.Ce phénomène de désertion remonte à l’époque où des groupes armés y ont semé la terreur, lorsque les montagnards commencèrent à abandonner leur habitudes, leurs villages, l’un derrière l’autre. Les gens ont ainsi fuit les lieux qui les ont vu naître pour partir les uns pour la ville, les autres pour les villages voisins où ils ont trouvé refuge. De cette façon, les hameaux de Boutoudji et de Tigrine sont complètement vides.Et au village d’Ivahrizène, il ne reste qu‘une seule famille, continuant à vivre dans des conditions plus qu’intenables : l’école primaire fermée, le transport public inexistant…Par ailleurs, les ex-habitants des villages précités qu’on a rencontrés nous ont appris qu’ils n’y retournent que rarement pour surtout accomplir des taches dans l’oliveraie ou l’apiculture. “J’aurais aimé finir mes jours dans mon village où reposent actuellement mes parents, mes ancêtres, mais le terrorisme sanguinaire de la dernière décennie nous a tous, bannis, dispersés et séparés”, renchérit un montagnard sexagénaire qui poursuit :”Ce cher village qui nous a autrefois, rassemblés et qui était en plein mouvement maintenant fait peur ! Dommage !”
M. A.
