Les travailleurs et les stagiaires de l’Institut national spécialisé de formation professionnel « Imarzoukène Arezki » de Tizi-Ouzou en sont à leur troisième jours de protestation. En effet, depuis le 14 mars dernier, des sit-in sont organisés au niveau de l’institut à fin d’attirer l’attention du premier responsable de la wilaya, mais aussi du ministre de la Formation et de l’Enseignement professionnels sur les conditions déplorables dont lesquelles ils travaillent. Les actions de protestations se sont déroulées à l’extérieur de l’établissement. Procédant ainsi à la fermeture du tronçon routier menant de la fontaine Ain El Halouf à la Mouhafada, les stagiaires ainsi que les travailleurs de cet institut veulent faire entendre leur voix. La même route est ainsi fermée à la circulation par un barrage humain, cela pendant toute la période que durera ce mouvement de protestation. L’institut qui a pour mission de former des techniciens et techniciens supérieurs dans les différentes spécialités de gestion, est également chargé de l’organisation des examens des établissements privés de formation professionnelle, mais également de concours et examens professionnels pour l’accès aux corps des administrations et institutions publics à l’échelle nationale. Mais ce dont se plaignent les contestataires, et parmi eux les stagiaires mêmes de ce centre, c’est surtout de la situation dans laquelle se trouve l’établissement qui, selon eux « n’a d’institut que le nom ». En effet, arrivé sur place, force est de constater que cet institut est dans un état des plus déplorable. Ne répondant pas aux normes requises pour un institut national. L’établissement en question dont les locaux administratifs et pédagogiques se situent dans une ancienne école primaire est hérité de l’ère coloniale et de surcroît présentant un état de vétusté très avancé. Par ailleurs, les protestataires tiennent à signaler que la première journée de leur mouvement, c’est-à-dire le 14 mars dernier, la directrice de la formation et de l’enseignement professionnels de la wilaya s’est déplacée sur les lieux, mais les contestataires ont catégoriquement refusé de la recevoir. Pour eux « cela fait plus de dix ans que la directrice nous fait des promesses qu ‘elle ne tient jamais. Désormais, nous voulons être écoutés par notre ministre lui-même » déclarent-ils. Il est à noter que ces protestataires ne sont pas à leur première action. Aussi, côté administration, les directeurs qui se sont succédé à la tête de cet établissement ont alerté leur tutelle. Aussi bien au niveau de la wilaya (direction de la formation professionnelle) qu’au niveau du ministère, mais en vain. « Mme Guendoud Djazira, directrice de la formation et de l’enseignement professionnels de la wilaya de Tizi-ouzou, veut réaliser dans l’immédiat un nouveau siège de direction. Le problème qui se pose c’est que se projet va être réalisé sur un terrain qui se trouve dans le site Maison Rolland, plus communément appelé Bloc Internat. Ce dernier abrite plusieurs services relevant du même institut » déplorent les protestataires dans une déclaration qui nous a été remise.
Tassadit.Ch
