Les enfants de Chouhada de Tizi Ouzou dénoncent l’indifférence de l’administration

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A la veille de la commémoration du 19 mars 1962, jour du cessez- le- feu en Algérie, le conseil local de l’organisation national des enfants de Chouhada à Tizi-Ouzou a tenu, lors d’un point de presse animé hier, à dénoncer l’indifférence de l’administration et son « non respect stricte de la loi 99/07 du 5 avril 1999 ».

Cette loi qui régularise les différents statuts (chahid, moujahid,…), n’est selon eux « pas, ou mal appliquée sur le terrain par cette même administration ». Ils veulent donc, en se référent à la voix médiatique bannir « l’injustice à laquelle nous faisons face à cause des pratiques administratives» disent les représentants de cette organisation dans la wilaya de Tizi-Ouzou. Dans son point de presse animé au siège local de l’ONEC, les organisateurs disent ne plus revendiquer, mais dénoncer « les abus administratifs et non respect des lois, et le verrouillage de cette dernière notamment par le ministre de la tutelle». Ils reviennent, notamment, sur l’application des lois des deux catégories pour les ayant -droits. Celle là même qui permet une évolution graduelle aux bénéficiaires. Ils se disent peiner d’être obligés de « recourir et demander à ce que la loi soit appliquée ». Cette loi se retrouve remplacée par des bonifications offertes aux enfants de chouhada « pourquoi ne pas appliquer cette loi des ayant- droits telle qu’elle est ? Pourquoi veut-on nous priver, nous, famille révolutionnaire d’accéder à des postes supérieurs ? » Se demande en substance M.Chara, secrétaire général de l’ ONEC à Tizi Ouzou. Le même orateur donne un autre exemple sur l’application jugée fictive de cette loi par l’administration, et note donc « que l’administration exige d’une vielle femme de quatre vingt ans qui veut bénéficier de la pension ou d’une licence d’importation de véhicules, qui lui est dû en tant que moudjahida ou fille de chahid, un certificat de non activité en plus d’un certificat de non mariage ! » ironisa le conférencier. Pour M Chara et autres animateurs de ce point de presse, cela est « aberrant comme pratique de la part de l’administration ». Beaucoup de points inscrits dans une plateforme de revendication et se rapportant aux « excès de leur tutelle » seront ainsi longuement débattus au cours du même point de presse. Les conférenciers se sont demandés pourquoi utilise-t-on les noms des chouhada pour « des occasions folkloriques, alors que leurs stèles et autres carrés de martyrs sont transformés en dépotoir ». Par ailleurs, ils menacent de hausser le ton si leur situation n’est pas améliorée, et si la loi n’est pas appliquée. « Aujourd’hui,on dénonce et demain on défonce » concluent-ils.

Tassadit Ch.

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