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Les chômeurs ne décolèrent pas

Les chômeurs d’Aït Yahia Moussa, sont décidés à porter leurs cris de détresse jusqu’aux hautes autorités du pays. Pour la troisième fois, ils ont tenté de se rassembler devant la mairie. Ainsi, après avoir appelé dimanche dernier, à un autre rassemblement pour avant-hier jeudi, quelques jeunes étaient présents à rendez-vous. Il y a lieu de signaler que des divergences ont été relevées dans ce mouvement. Certains voulaient manifester ce mécontentement de manière pacifique alors que d’autres allaient passer à la manière forte. Et c’est ainsi qu’un groupe de jeunes a brûlé des pneus et barré pour quelque temps, la RN 25 qui traverse le chef-lieu de la commune. Faute d’adhésion importante à cette manifestation, les barricades et autres objets hétéroclites ont été levés. Un groupe a été reçu par les autorités locales. Selon une source proche de l’APC, les jeunes avaient promis de revenir, ce dimanche, avec une autre plate-forme de revendications. Il faut rappeler que, dernièrement, les jeunes chômeurs avaient soulevé les points suivants: L’achèvement des locaux commerciaux, la création d’une zone d’activités, l’accompagnement des jeunes dans leur démarches pour obtenir des crédits, la transparence dans le recrutement dans les divers dispositifs mis en place par les pouvoirs publics. « Nous sommes plus de deux mille chômeurs qui attendent toujours un éventuel emploi. Dans notre commune, il n’y a aucune opportunité. Il faudrait exiger de l’Etat de nous octroyer une allocation chômage d’au moins douze mille dinars. Nous ne sommes pas à Hassi Messaoud, nous sommes dans une zone où il n’ y a rien », nous a confié un jeune. Et à un autre d’ajouter:  » En tout cas, nous ne sommes pas prêts à baisser les bras, même s’il faut écrire au Président de la République et mener d’autres actions. Au moment où on fête le 49e anniversaire des accords d’Evian signés par le colonel Krim Belkacem, natif de notre région, ses enfants vivent, encore, dans la misère, entre le suicide et la harga ». Nous y reviendrons.

Amar Ouramdane

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