Les communaux reconduisent leur grève au mois d’avril

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La patience des communaux semble sur le point d’atteindre ses limites. En signe de protestation contre la non prise en charge des ses doléances, le Conseil national du secteur des communes (CNSC) affilié au syndicat national des personnels de l’administration publique (SNAPAP) compte réinvestir le terrain de la protesta.

Les travailleurs communaux ont décidé à l’unanimité de reconduire leur mouvement de grève pour la première quinzaine du mois d’avril prochain. La nature et la durée de cette action de protestation seront arrêtées lors du prochain Conseil national de cet organisme syndical.

Ce mouvement de protestation a été décidé lors de leur réunion tenue hier, au niveau de son siège national, pour évaluer le mouvement de grève du 21, 22, et 23 février dernier, ainsi que les perspectives à donner.

« Le CNSC se félicite ainsi de la mobilisation des travailleurs communaux à l’échelle nationale et salue tous les travailleurs pour leur détermination et leur courage à défendre leurs droits les plus légitimes », a-t-on appris auprès du communiqué des communaux.

Cette entité syndicale condamne avec force « l’instrumentalisation de l’administration par ses agissements irresponsables d’avoir procéder à la diffusion d’un communiqué signé par un pseudo syndicaliste qui n’a rien à voir avec notre syndicat, ni avec le monde du travail,annonçant l’annulation de notre grève, et les pressions exercées par les pouvoirs publics sur les travailleurs et les syndicalistes », selon la même source.

Le CNSC dénonce vigoureusement « les atteintes aux libertés syndicales et le parti pris de l’administration par son ingérence dans les affaires syndicales allant même jusqu’à imposer aux travailleurs leurs représentants et les syndicats auxquels ils doivent s’affilier ».

Par ailleurs, le Conseil national du secteur des communes déplore la situation dans laquelle se débattent quotidiennement les travailleurs communaux caractérisée par « la dégradation du pouvoir d’achat et la précarité de l’emploi et condamne le retard flagrant et injustifié de la promulgation du statut particulier et du régime indemnitaire ».

Les travailleurs communaux, faut-il le rappeler, réclament la promulgation du statut particulier et du régime indemnitaire, la révision du statut particulier des corps communs, des OP, des conducteurs et gardiens.

Ces derniers exigent « le respect des libertés syndicales et du droit de grève, la réintégration du syndicaliste de la commune de Chlef, licencié arbitrairement et sa réhabilitation dans ses droits, l’abrogation de l’article 87Bis de la loi 90/11 qui empêche l’augmentation du SNMG ».

Outre cela, les communaux revendiquent également le maintien du régime de la retraite sans condition d’âge, la participation de tous les syndicats dans l’élaboration du nouveau code du travail.

A noter que le Conseil national du secteur des communes tiendra son conseil national le 25 mars prochain.

Lemya Ouchenir

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