« Depuis la création de notre commune en 1985, nous n’avons bénéficié d’aucune infrastructure sportive digne de ce nom. Nous sommes peut-être la seule commune qui n’a pas encore un terrain de football ou une salle omnisports », a déploré le maire de Frikat, en évoquant les manques de cette municipalité. Effectivement, le chef-lieu ne possède qu’une aire de jeu, si bien que tous les espoirs des jeunes Frikatis d’avoir un club de football au moins comme toutes les autres municipalités se sont envolés. «Nous avons essayé de créer une équipe de football pour évoluer dans le championnat de wilaya, mais en l’absence de terrain, cela n’a pas été possible. Et dire que nos jeunes mouillent leurs maillots pour d’autres équipes de la région», a indiqué à ce sujet un sportif de Frikat. «J’ai sollicité la direction de la jeunesse et des sports pour l’inscription d’une salle omnisports, mais rien n’est encore venu», a ajouté le maire. Même sur le plan des infrastructures culturelles, il faut dire qu’à Frikat la maison de jeunes ne répond ni à la demande ni aux besoins, en matière de lancement d’activités : exiguïté des lieux, dégradation de la structure existante, manque de moyens… Ce qui n’empêche tout de même pas le premier responsable de cette maison de jeunes à utiliser les moyens du bord. Si quatre foyers pour jeunes ont été réalisés dans les villages, c’est grâce aux efforts déployés dans le cadre des PCD. «Pour les foyers de jeunes, ils ne sont pas vraiment fonctionnels, car ils ne sont pas gérés par des cadres reconnus dans le domaine. C’est pour vous dire qu’ils n’ont pas de personnel », a conclu le maire. Ce dernier l’a si bien dit, car il faudrait trouver une solution à tous ces foyers pour jeunes, réalisés à coup de milliards de centimes, se retrouvant après leur réception dans l’abandon le plus total.
Amar Ouramdane