La compétition bat son plein

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Le Festival du film amazigh bat son plein. Quatre documentaires mis en compétition dans l’“Olivier d’Or” (deux la matinée et deux dans l’après-midi) ont été projetés dans la salle des fêtes de la ville touristique d’ Azeffoun. Il s’agit de “Concerto pour deux mémoires», un documentaire de 52 mn (année 2010), du réalisateur Embarek Ménad, relatant l’histoire de deux hommes durant la lutte de libération nationale. Suivi de “La troisième vie de Kateb Yacine” de Brahim Hadj Slimane (26 mn, 2009). Le réalisateur relève les conditions dans lesquelles s’est déroulé le tournage du film. La chanson “ J’ai entendu venir le chant de ma détresse “ a été écoutée puis applaudie par l’assistance.

L’autre documentaire intitulé “Parole d’un prisonnier français de l’ ALN” de Salim Aggar est d’une durée de 52 mn (2011). C’est une sorte de témoignages poignants de ces prisonniers français dans les djebels du Djurdjura, durant la guerre de libération 1954/1962. Au volet carte blanche, le public, assez nombreux, a pu découvrir le cinéma corse dans “Colomba” (1968) inspiré du roman de Prosper Mérimée. Un film fiction dramatique en noir et blanc, d’une durée de 83 minutes, du réalisateur Ange Casta. C’est le premier film en langue corse car “c’est une mémoire irremplaçable de la Corse, une chronique intemporelle et un thriller moderne !», a indiqué Danièle Maoudj (Universitaire), l’invitée du festival. Elle se réjouit de se retrouver en Kabylie car, dit-elle: “ Je suis Algéro-Corse et Taos Amrouche m’a terriblement impressionnée!” avoue-t-elle. Son palmarès est éloquent dans le domaine culturel, cinématographique, festivals, articles, poésie… Depuis cinq ans, elle collabore avec le festival du film amazigh. Elle est membre de l’organisation. Interrogée sur le cinéma Corse, elle nous explique sans embages: “ Le cinéma corse est en gestation et les écrivains, les cinéastes sont fascinés par la Corse! La femme corse appelle à la vengeance. Il n’y a pas de films sur les bandits d’honneur. En 1970, il y eut une rupture dans la production, avec le nationalisme!“, conclut-elle.

Arous Touil

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