Parmi les services qui composent une mairie, le service de l’état civil est de loin le plus fréquenté par les citoyens et pour cause, c’est le point névralgique de l’administration en son sens large du terme. Le service de l’état civil de Bouira ne fait pas exception à cela. Les citoyens rencontrés sur place sont tous d’accord pour dire qu’il y a un certain progrès en matière de prestation de service et un net recul de la lourdeur administrative : «La qualité du service de l’état civil s’est améliorée. Il est devenu plus fluide, plus rapide. Il ne faut plus une journée pour retirer un papier administratif, comme c’était le cas avant. C’est une bonne chose», dira Houda, jeune licenciée en commerce. Hamid, employé de banque, ajoutera quant à lui : «C’est vrai, nous les Algériens, on a l’habitude de râler contre l’administration, mais pour le coup, il faut avouer que les choses se passent bien. Les gens rentrent et ne s’éternisent pas à l’intérieur». Cependant, au niveau de ce service, il reste quelques mauvaises habitudes qui ont la vie dure. Au guichet du certificat de résidence, par exemple, devant une file d’attente qui s’allonge de minute en minute, un employé municipale se permet de discuter longuement au téléphone laissant les citoyens patienter et s’impatienter. Devant un tel culot, un citoyen s’insurge contre cet employé : «Tu es là pour faire ton travail ou bien pour parler au téléphone ?». Une autre habitude regrettable, cette fois au guichet de la légalisation des documents officiels. En effet, une employée se permet de quitter son poste pour aller voir une personne, mais s’absente de longues minutes laissant dans l’expectative la plus totale une vingtaine de citoyens qui font la queue. En guise de conclusion, on peut dire qu’il y a un certain effort qui a été engagé pour améliorer la qualité de services offerts aux citoyens, néanmoins, ce service peut s’améliorer d’avantager en laissant au placard les réflexes de petits bureaucrates.
Ramdane B.