Suivi massif à Tizi Ouzou

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Les médecins résidents de Tizi Ouzou ont entamé hier, leur grève illimitée décidée vendredi dernier, à l’issue d’une ultime réunion ayant regroupé les représentants du Conseil autonome des médecins résidents algériens (CAMRA) venus de plusieurs wilayas du pays.

Cette réunion rappelons le, s’est tenue au centre hospitalo-universitaire Mustapha Pacha d’Alger. C’est ainsi qu’à l’instar d’autres régions, les résidents de Tizi-Ouzou se disent « plus que jamais déterminés » pour que toutes leurs revendications soient satisfaites. Au premier jour du mouvement de grève, le débrayage a été massivement suivi, en témoigne la très forte participation au sit-in qu’observent les blouses blanches quotidiennement. Côté officiel, c’est par la voix du ministre de la Santé que vient la réaction. Il a, en effet, dans un courrier qu’il a adressé à tous les directeurs des différents CHU du pays, inviter les résidents à une réunion qui aura lieu à au siége du département de Ould Abbas, apprend- on du côté des représentants du collectif des grévistes.

Le porte-parole des médecins résidents de Tizi Ouzou, le docteur Djadjoua, indique, à ce sujet, que cette réunion aura pour but de « dégager une commission mixte qui aura pour mission l’étude des revendications des résidents ». Pour sa part,le ministre de l’Enseignement supérieur a exigé que les doyens des facultés qui se sont réunis jeudi dernier, prennent les mesures adéquates afin de satisfaire les doléances des étudiants résidents « On est en bonne voie, les choses commencent à bouger, cela n’empêche pas que nous demeurions déterminés à aller jusqu’au bout » affirme le Dr Djadjoua.

Au sujet du service civil notre interlocuteur, dira que c’est la plus grande « injustice » à laquelle sont confrontés les médecins résidents « Nous avons un BAC+13, et à cause du service civil, nous sommes contraint à sacrifier d’autres années en plus, c’est une aberration ! » note le Dr Djadjoua. Il ajoute, dans la foulée, qu’ « après un chômage technique et d’attente qui dure 9 mois, on nous affecte à des régions que nous ne connaissons même pas pendant des périodes qui varient d’une à quatre années ».

Les grévistes exigent, en outre, l’annulation des examens intercalaires qui, d’après le porte- parole des médecins résidents de Tizi-ouzou, ne reflètent pas le niveau réel « Nous voulons des travaux de recherche, des thèses,… Nous ne sommes pas contre le système d’évaluation, ce que nous demandons c’est un vrai niveau de travail »conclut-il.

Outre l’abrogation du service civil, les revendications des médecins résidents englobent notamment, la révision de l’actuel statut, les primes de risques de contagion et de nuisance, un relèvement des salaires et la validation des formations spécialisées nationales et internationales effectuées par les résidents au cours de leurs cursus.

Tassadit Ch.

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