Tizi-Ouzou : Sit-in des enseignants contractuels devant la direction de l’Education

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Le sit-in des enseignants contractuels de Tizi Ouzou devant le siège de la direction de l’Education observé hier, n’a pas drainé une grande foule.

En effet, le rassemblement étant prévu pour 9h, il n’a été marqué jusqu’en fin de matinée, vers 11h que par la présence d’une dizaine de personne qui ont tenu à faire le déplacement.

Les quelques enseignants qui ont voulu poursuivre jusqu’au bout leur mouvement de protestation, n’ont pas pu dissimulé leurs désolation.

« Nous voulions une union locale de tous les vacataires et contractuels. Comment espère-t-on avancer alors que nous ne pouvons même pas compter sur les uns sur les autres? » S’exclame l’un d’eux. Les plaignants ont, malgré tout, tenu à réitérer leurs revendications. Ils demandent donc leur intégration à des postes de travail permanents et sans conditions « au lieu de se baser sur l’ancienneté et les années accumulées par les contractuels, on nous impose des concours » disent les protestataires.

Par ailleurs,ces enseignants ne comprennent pas pourquoi leurs affectations se font chaque trimestre, « au lieu d’être annuelle comme à Alger, ou d’autres régions encore ». Ils exigent aussi de voir leurs situations financières, demeurées pendantes, prises en charge, telles le versement de tous les arriérés de salaires et un paiement mensuel. C’est ainsi qu’ils parlent d’un retard de paiement qui remonte à plusieurs mois.

Les enseignants contractuels ont aussi soulevé le problème de la suppression de primes. « nous dénonçons l’annulation des primes de qualification de 6000 DA qui nous étaient attribuées chaque mois et aussi celle appelée prime de documentation mensuelle qui s’élevait quant à elle à 3000 DA » nous déclare l’un des enseignants contractuels rencontré sur place. Les protestataires réclament aussi un taux de prime de rendement de 100%. Les enseignantes, quant à elles ont voulu mettre l’accent sur un problème auquel elles se retrouvent exposées particulièrement, à savoir celui du congé de maternité auquel elles n’ont pas droit « J’ai accouché par césarienne, et au bout d’une semaine, j’étais obligée de reprendre mon travail au risque de perdre mon job. Ceci alors que les titulaires elles, prennent quatre mois ou plus. Comment ne pas se révolter devant une telle situation » nous confie l’une d’elles.

D’autre part, les enseignants dénoncent la répression exercée sur eux par les responsables. Ils soulignent dans cette lancée, que plusieurs d’entre nous” s’en sont remis à la justice. Tous ça, parce qu’ on nous a destitué d’un PV d’installation du 2éme trimestre » nous confie-t-on.

Tassadit Ch.

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