Les travaux de la conférence nationale des chefs d’établissements universitaires, ont commencé dimanche à Alger, avec la participation de près de 450 universitaires, dont 120 représentants des étudiants de l’ensemble des établissements universitaires du pays.
Cette conférence d’une journée, qui se déroule à l’université des Sciences et des Technologies de Bab Ezzouar (Alger), vient couronner les trois rencontres régionales (Est-Ouest-Centre), tenues les 21 et 22 mars, à Boumerdès, Constantine et Oran, et sera sanctionnée par des recommandations.
Elle regroupe les recteurs, les chefs d’établissements, les directeurs des centres universitaires, les directeurs des écoles nationales supérieures ainsi que les vice-recteurs chargés de la pédagogie et de la post-graduation. La présence de ces derniers s’explique par l’objet même de la rencontre, qui porte sur le passage du système classique d’enseignement au nouveau système Licence-Master-Doctorat (LMD), source principale du mouvement de protestation qui mobilise les étudiants depuis plusieurs semaines.
Le ministère de l’Enseignement supérieur avait entamé le 27 février dernier, un processus de concertation avec la communauté universitaire, en mettant en œuvre les orientations du Conseil des ministres du 22 février, qui avait insisté sur la nécessité d’un dialogue permanent devant accompagner la mise en place graduelle de la reforme du système national de formation et d’enseignement universitaires. 90% des préoccupations des étudiants sont prises en charge, a notamment déclaré M. Rachid Harraoubia, ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, lors de l’ouverture des travaux de la conférence nationale des chefs d’établissements universitaires, qui a eu lieu hier matin à l’université des Sciences et des Technologies de Bab Ezzouar (USTHB). Parmi ces préoccupations, le ministre a cité l’ouverture des postes en Magistere et en Master et le maintien de l’ancien système d’enseignement jusqu’à son extension, en plus du système LMD.
Pour ce qui est du reste des préoccupations, à savoir l’équivalence des diplômes et l’établissement des passerelles de formation entre les deux systèmes d’enseignement, le ministre a annoncé l’installation de deux commissions qui activeront pour des solutions adéquates et dont les résultats feront prochainement l’objet d’une conférence de presse. Il y a lieu de rappeler qu’environ 450 délégués, dont 100 représentants d’étudiants ont pris part à ces assises qui viennent couronner les trois rencontres régionales (Est-Ouest-Centre) tenues les 21 et 22 mars, et qui seront sanctionnées, par des recommandations résultant ainsi d’un mois de concertation entre le ministère et les différents acteurs au sein de l’université algérienne.
Elargie aux vice-recteurs chargés de la pédagogie et de la post-graduation, en raison, de la thématique arrêtée et qui touche, notamment, à la transition du système classique d’enseignement vers le nouveau système Licence-Master-Doctorat (LMD), cette rencontre a été une occasion pour les conférenciers de passer en revue la grille indiciaire des salaires des employés et le système de payement de ces derniers.
Pour ce qui est du classement d’ingénieurs, le directeur des finances et du contrôle de gestion a fait remarquer que ce dernier est passé de la 16/1 à la 13 en gagnant 96 points. On notera que le secteur de l’enseignement supérieur avait entamé un processus de concertation avec la communauté universitaire, le 27 février, en mettant en œuvre les orientations du Conseil des ministres du 22 février qui avait insisté sur le dialogue permanent devant accompagner la mise en place graduelle de la réforme du système national de formation et d’enseignement universitaire. Le ministre a indiqué que « la rumeur a fait beaucoup de mal à l’université », et d’ajouter « il y a lieu d’opter pour le dialogue, de débattre des meilleurs moyens de mettre en place les outils nécessaires et un encadrement adéquat afin de « réussir » la transition du système classique d’enseignement vers le nouveau système LMD.
Pour le ministre, les rencontres régionales avaient pour objectif de donner suite aux revendications des étudiants, exprimées à coups de rassemblements et d’arrêts de cours continus, au regard des « contraintes » auxquelles ils font face depuis la mise en œuvre du système LMD. Les questions de conformité (ou correspondance) des diplômes universitaires et des « passerelles entre les processus de formation » dans les deux systèmes d’enseignement (classique et nouveau) ont été les sujets les plus abordés lors de ces rencontres.
Les participants avaient notamment réclamé une « clarification des visions » et « une meilleure définition des conditions de transition objective » (d’un système à l’autre). Ils avaient également appelé à « une définition de la méthode de concrétisation de la conformité entre les diplômes dans ces deux systèmes ».
Hakim N.
