La prestation de l’ADE au niveau du chef-lieu de la commune d’Aomar s’est beaucoup améliorée par rapport à ce qu’elle était, mais elle ne couvre pas encore la totalité du territoire de la localité. Si on fait un petit tour aux environs de la porte supérieure d’Aomar, regroupant entre autre la cité CNEP et les 40 logements LSL, on constatera que l’eau potable n’arrive pas, à ce jour, à ces quartiers. Par contre, 80% environ de la population résidant à Sadi Moussa, Bouira Kaci, Djouahri ainsi qu’au niveau de toutes les battisses implantées en bordure de la RN5, disposent en permanence de l’eau acheminée à partir de la station de Bouberbah. La raison qui fait que ce précieux liquide ne remonte pas jusqu’aux hauteurs d’Aomar, s’explique, selon le témoignage d’un citoyen de Bouira Kaci par le fait que «le réservoir de Nouader est trop petit pour servir tout le chef-lieu de commune ». Selon lui, l’infrastructure hydraulique date de 1968 et le volume de stockage est à peine de 64 mètre cube, ce qui n’offre pas la pression nécessaire permettant l’acheminement de l’eau vers une zone montagneuse. Le nouveau branchement AEP dont on a doté Aomar est, pour ce natif de la localité « une réussite et l’eau arrive à flots », toutefois, insiste-t-il, « nous n’avons pas prévu un château d’eaux plus volumineux ». Pour cela, les nombreux foyers des cités CNEP et des 40 logements, qui ne la captent pas jusqu’à l’heure, pensent déjà à la période estivale et aux colporteurs qui ne louent leurs services que moyennant 700 à 800 DA par citerne de 3 m3. Cependant, s’agissant des besoins hydriques pendant la saison chaude, plusieurs chefs de famille, recevant cette denrée jour et nuit, ont promis à ceux qui en sont dépourvus, rapporte-t-il, «de les alimenter pendant tout l’été ». Les citoyens d’Aomar, solidaires et généreux, ont promis de faire un geste humanitaire qui consistera, d’après notre interlocuteur, «en l’aménagement de robinets à l’extérieur des maisons alimentées, pour servir les foyers souffrant de ce manque ».
A. Chérif

