Hamid Ibri s’adjuge le premier prix

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La neuvième édition du Festival annuel de la poésie d’expression amazighe, organisée par l’association culturelle Adrar N Fad (ACAF) d’Aït Smaïl en hommage à Mouloud Mammeri, s’est déroulée, comme prévu, du 24 au 26 mars en cours. Les festivités se sont déroulées dans une ambiance conviviale durant les trois jours du Festival. L’ACAF a organisé des expositions de peinture, des ateliers d’art, un café philosophique et trois conférences débats sur différents thèmes traitant de la poésie et de la littérature en général, en plus du concours de poésie. Pour cette année, l’association a enregistré pas moins de 131 participants de tout âge et des deux sexes, venus des quatre coins du pays et représentant, ainsi, les différents dialectes de notre langue et mettant en exergue la richesse de la culture et de la littérature amazighes. Durant les trois jours de cet événement, on a rencontré des poétesses et poètes qui ont participé aux éditions précédentes et qui sont revenus, avec le même enthousiasme, pour témoigner du bon déroulement des Festivités. L’ambiance qui y régna et l’accueil chaleureux des Ath Smaïl, a fait que les participants aux précédentes éditions, même du fin fond de l’Algérie, soient là cette année encore. Ce Festival de poésie d’expression amazighe est organisé d’une part, en hommage à Dda L’Mulud, qui a beaucoup fait pour la sauvegarde de la culture berbère et qui a sauvé la poésie ancienne (orale) de l’oubli et, de l’autre, pour créer un espace de débats et de rencontres pour les poètes. Les organisateurs du Festival, créé en 2003, ne peuvent être que satisfaits, vu la qualité et le haut niveau des participants, ainsi que le bon déroulement des activités durant les trois jours. Cette neuvième édition est une autre réussite qui s’ajoute au riche palmarès de la frétillante ACAF. Ce concours de poésie s’est clôturé samedi dernier, sous la présidence d’un jury constitué de quatre professeurs et spécialistes de la culture et de la littérature Berbères de l’université Abderrahmane Mira de Béjaïa. Et, pour reprendre la parole d’un membre de ce jury, Mr Kamal Bouamara en l’occurrence, la sélection était difficile vu le niveau élevé des candidats de cette édition. Pour celle-ci, comme pour les précédentes, les membres du jury ont noté les participants sur l’écriture et la présentation des poèmes. L’écriture est échelonnée sur 15 points et la présentation orale sur 5. Ainsi, les lauréats de cette 9e édition du Festival de poésie amazighe sont désormais connus. Le jury a nommé trois lauréats et octroyé six prix d’encouragement. Le premier prix a été attribué à Ibri hamid de Larbâa Nath Irathène, le deuxième prix a été octroyé à Saadi Kaci d’Ath Lakseur, wilaya de Bouira, et le troisième prix a été décerné à Salmi Moussa de Larbâa Nath Irathen. Quant aux prix d’encouragement, ils ont été remis, respectivement, à Kassouli Djamal de Chemini, wilaya de Béjaïa, pour sa fidélité au festival, Diri Noria d’El Kseur, wilaya de Béjaïa, désignée meilleure jeune talent, Megriche Ahcene, d’Alger, originaire de Mekla, désigné meilleur des plus âgés, Djeridi Fatiha de Khenchela, pour le prix de la participation de Tacawit, Sahraoui Abdelouahab, de Ouargla, pour le prix de la participation de Tawargrent et Oum El Kheir Chaib de Timimoun dans la wilaya d’Adrar, pour le prix de participation Taznatite. C’est ainsi que ce Festival de poésie d’expression amazighe d’Aït Smaïl a clôturé sa neuvième édition, et rendez-vous est pris au mois de mars 2012 pour sa 10e édition, qui sera spéciale, selon les membres de l’ACAF, et cela pour marquer les 10 éditions de ce grand événement culturel devenu une référence nationale.

Reda Senoune

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