Cherche liquidités désespérément… !

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Malgré les annonces « rassurantes » des autorités quant à une « fin imminente », la crise de liquidités perdure toujours au grand dam de milliers de citoyens

C’est la débandade au niveau des bureaux de postes de la wilaya de Tizi Ouzou. Le manque de liquidités prend l’allure d’une véritable crise endémique.

Malgré les assurances de Moussa Benhammadi, ministre de la Poste et des Technologies de l’information et de la Communication, la situation ne semble pas bouger d’un iota tant les agence postales sont toujours sous pression. Hier encore, les citoyens ne savaient pas à quel saint se vouer en raison d’une situation qui perdure depuis des semaines.

Retirer son argent est devenu, ainsi, un véritable calvaire pour les clients d’Algérie-Poste contraints à faire, quotidiennement la « chaîne » dans des conditions, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles sont « lamentables ». Exemple : La poste du centre-ville n’arrivait plus à contenir l’incroyable afflux de citoyens qui ont pris d’assaut ses guichets.

A 16h, ils étaient encore des dizaines à attendre derrière des portes fermées; des « vigiles » installés pour la circonstance, ne cessaient pas de répéter à la masse « on n’ouvrira plus les portes, il y a pas d’argent, revenez demain matin » criaient- ils en direction des citoyens, médusés, ne comprenant plus rien à ce qui se passe. Il faut dire, dans ce sillage, que plusieurs clients de cette entreprise ont vu, de cette crise, un « enieme » problème à mettre sur le calepin des misères au quotidien « pour retirer son argent, il faut se lever très tôt, attendre des heures et sacrifier des journées. Attendre dans des conditions lamentables et puis, supporter certains

comportements qui donnent l’envie de rouspeter continuellement. » Fulminera un quadragénaire d au milieu d’une foule qui s’est amassée à l’entrée de cette poste. Même topo à la poste Chikhi de la Haute ville des Genêts même si les employés sont plutôt d’une autre « humeur » que ce qui est constaté en bas.

Outre les longues files qui se sont formées dés les premières heures de la matinée, le client est accueilli par nombre de pancartes informant de la limitation du seuil de retrait à vingt mille dinars puis à quarante mille dinars pour la journée d’hier.

Les récents augmentations de salaires, les rappels versées pratiquement à la même période mais aussi un manque d’anticipation sont cités pour être responsables d’une crise qui rajoute à un moral déjà « endurci » par moult problèmes au quotidien.

Côté officiel, la banque d’Algérie a affirmé par le biais de son responsable à la communication que, pour parer à cette situation, la Banqued’Algérie (BA) a doublé ses capacités de production en « monnaie fiduciaire, pendant la dernière semaine.»

Les citoyens s’attendent donc à un résultat effectif sur le terrain. Ces mesures devront, comme l’assure le représentant de la banque centrale, à moyen terme, à juguler une crise qui ne cesse de prendre de l’ampleur.

A.Z.

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