Une ambiance électrique !

Partager

Le mouvement de protestation né sur le réseau social Facebook, depuis quelques semaines, et ayant pour initiateurs des travailleurs de différentes unités du groupe Sonelgaz aura finalement fait parler de lui en sautant du virtuel au concret.

Ainsi hier matin, la Société de Distribution du Centre de Bouira a connu un mouvement de protestation qui aurait atteint les 100%.

C’est tout du moins ce que nous a confirmé M Djeffal, secrétaire général de la section syndicale de la wilaya. Ce dernier qui nous a par ailleurs, transmis une plateforme de revendications contenant 17 points, affirme qu’il est grand temps que les choses changent. “Les travailleurs de Sonelgaz se sont organisé via facebook et tout en communiquant au fil du temps.

En date du 21 mars nous avons tenu un conseil syndical (UGTA, ndlr) dans lequel nous nous sommes inscrits dans ce mouvement. Suite à l’Assemblée générale du 28 mars, il a été convenu avec les travailleurs d’opter pour une journée de protestation pour le 04 avril.’’

Durant la journée d’hier, des assemblées, des distributions de tracts pour sensibiliser les travailleurs sur le bien fondé de cette action tout en leur expliquant le contenu de la plateforme de revendications. “Si on ouvre les négociations et qu’on les entame, cela ne pose aucun problème, sinon nous n’aurons d’autres solutions que de recourir à des journées de grèves et le mouvement risque de se durcir.” dira M Djeffal qui envisage déjà l’éventualité d’une grève de trois jours entre le 12 et le 15 avril prochain, mais pour l’heure, nous dit-il rien n’est encore décidé.

“La direction générale a officiellement ouvert le dialogue et nous avons été saisis hier par écrit par le président du groupe, mais des négociations qui porteront sur une plateforme de la fédération transmise le 21 mars et qui est caduc car prenant en considérations uniquement l’augmentation des primes de retraites et le démantèlement du programme nucléaire…’’ A ce propos, et concernant cette plateforme de la fédération, M Djeffal sera critique envers son secrétaire général qui “ est condamné à 01 année de prison avec sursis et 100.000 dinars d’amende. Ce qui est une peine infamante et accessoirement lui interdit d’assumer ses fonctions de président du Conseil des Œuvres sociales et membre du conseil d’administration du groupe. D’après le code pénal, lorsqu’il y a une peine infâmante, elle interdit l’exercice de certains droits civiques et civils.”

Ces revendications selon notre interlocuteur seraient caduques car il y a bien d’autres préoccupations plus importantes auprès des travailleurs de ce groupe.

En effet, dans cette plateforme de revendications, il est fait état pêle-mêle de l’augmentation des salaires à hauteur de 70%, la revalorisation du régime indemnitaire, la généralisation de la prime de performance à tous les responsables, la défiscalisation des primes de transports et de panier, limitation de l’IRG au maximum à 07%, la décentralisation des œuvres sociales, affectation par les collectivités locales d’n quota de logements sociaux, augmentation des allocations familiales à 1.200 dinars par enfant….

A noter enfin qu’en milieu de journée, le mouvement de protestation avait touché de nombreuses wilayas telles, Biskra, Djelfa, Ouargla, Constantine, Souk Ahras, Khenchela, Oum El Bouaghi, Oran où des taux de suivis estimé entre 70 et 100% ont été enregistrés.

Au terme de cette journée, les initiateurs de ce mouvement auront à évaluer l’impact de leur action et à se structurer afin de concrétiser les vœux des travailleurs du groupe, avec ou sans l’UGTA, car ne se reconnaissant plus dans la Fédération nationale des travailleurs des Industries électriques et gazières “ENERGIE’’.

Une fédération qui nous dit-on “…a dénoncé les initiateurs du mouvement, une fédération qui n’est plus représentative du fait de l’expiration de son mandat et surtout que son secrétaire général a été condamné à une peine de prison avec sursis.’’

Hafidh B.

Partager