L’année blanche se profile …

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Alors que les problèmes soulevés ne trouvent toujours pas de solutions, la communauté estudiantine de l’université de Tizi Ouzou entame sa quatrième semaine de grève et boucle ainsi un mois de contestation

Même si le décret 10-315, objet de la discorde, a été annulé sur décision du président Bouteflika, la grogne monte crescendo et rien ne dit qu’elle s’estompera à la faveur des nouveaux rebondissements.

Les étudiants disent ne pas craindre pour leur avenir puisque, affirment- ils, c’est justement leur avenir qui se joue à travers les revendications présentées au ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique.

Ce dernier, qui devait intervenir vendredi dernier,sur l’unique, pour justement s’expliquer sur les problèmes soulevés par les étudiants l’a fait, finalement, pour annuler la diffusion de l’émission en raison, d’une question posée par un journaliste concernant son départ exigé par les étudiants. A Tizi Ouzou, la situation n’est guère différente avec celle que connaît la majorité des universités Algériennes. Plusieurs départements de l’université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou n’ont pas repris hier, les cours après les vacances de printemps. Le mouvement de grève enclenché depuis plus de trois semaines à l’échelle de toutes les université Algériennes ne s’estompe pas malgré la tenue des conférences régionalesainsi que la conférence nationale le 27 mars dernier, dans le but de débattre des questions posées par les étudiants, celle de l’équivalence entre les deux systèmes qui cohabitent en ce moment, entre autres. Les étudiants de Tizi Ouzou ont dénoncé justement ces conférences, selon certaines déclarations de représentants d’étudiants approchés hier, leur désapprobation de la démarche de leur tutelle et ont dénoncé un simulacre de dialogue entamé avec de «faux représentants d’étudiants». Les membres de comités estudiantins ont, à ce sujet, relevé la présence de «délègues» ayant représenté la wilaya de Tizi Ouzou mais qui n’ont «aucune relation avec l’université de Tizi Ouzou». Cette démarche prouve, selon nos interlocuteurs, l’absence d’une «volonté réelle » de trouver des solutions aux problèmes posés par la communauté universitaire. Hier encore, les examens prévus à la faculté des sciences juridiques n’ont pas eu lieu. Des étudiants ont décidé de boycotter la session et rejoindre les activités de la coordination locale alors que d’autres étaient plutôt pour le maintien des examens prévus pour hier. Même topo pour les étudiants en chirurgie dentaire. Ces dernier continuent leur mouvement de grève enclenché pour le rétablissement du titre de docteur en chirurgie dentaire, «suspendu arbitrairement à partir de 2007» de même que leurs camarades pharmaciens qui revendiquent, entre autres, la réhabilitation du titre honorifique de docteur en pharmacie ainsi que le classement en catégorie 16 dans sur la grille indiciaire de la Fonction publique. A noter que la Coordination nationale des étudiants a appelé l’ensemble des étudiants à une marche pacifique qui aura lieu le 12 avril prochain à Alger.

A. Z.

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