Atin Hamlagh ou l’amour d’un célibataire endurci

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Le premier album de Louifi est désormais sur les étals. Il est venu nous offrir du rêve, du plaisir et une bonne claque à la grisaille du quotidien, avec des très belles paroles accompagnées d’une musique saisissante, à la fois préméditée, aérienne et expressive.

Apres avoir longtemps évolué dans le monde de la chanson, Louifi sort son premier album intitulé Atin hamlagh (celle que j’aime), avec cinq autres chansons où il traite l’amour et les problèmes sociaux actuels. Louifi offre un voyage dans la chanson kabyle authentique, à travers sa première oeuvre artistique, écrite et composée par lui-même, et dont on trouve six chansons avec, à leur tête, Athin hamlegh qui raconte une histoire d’amour, devenue très rare de nos jours, car elle narre l’histoire d’un homme de 60 ans, célibataire, qui attend sa bien-aimée mariée et vivant en Australie dans l’espoir qu’elle revienne un jour.

Le quotidien des algériens et leurs problèmes sociaux sont aussi présents dans cet album à travers Ahlil où il traite le phénomène de la «harga» et l’injustice sociale. Plus Shikh emliye azahriw qu’il chante à la mémoire de sa sœur morte tragiquement. Sans oublier la femme kabyle, à laquelle il rend hommage en décrivant ses valeurs et ses vertus à travers Ahoudou.

Et à tous les fans de la JSK, que Louifi n’a pas oublié il dédie Izmawen n’djardjar. Ceux qui vont écouter cet album auront l’occasion d’apprécier de très beaux poèmes qui parlent des sentiments et du quotidien de chacun ; « j’ai utilisé des mots simples et à la fois très significatifs », affirme Louifi qui ajoute que la chanson est, avant tout, une poésie. En effet, il faut choisir des paroles qui touchent les sentiments et le quotidien des auditeurs, car, selon lui, la scène kabyle connaît actuellement beaucoup de parasites qui utilisent des mots triviaux qui n’ont rien à voir avec l’art, « ces chanteurs ne vont pas marquer la chanson kabyle parce qu’ils n’écoutent pas les pilier de la chanson kabyle pour apprendre le vrai chant », a-t-il indiqué. De ce fait, l’auteur de cet oeuvre veut faire un travail professionnel et de qualité qui ne trépasse pas au fil du temps, en se donnant comme exemple le chanteur Farid Ali, « quand on voit des gens écouter, de nos jours, la chanson de Farid Ali Ayema azizen ouretsrou, qui a un demi siècle, c’est quelque chose de formidable ».

A noter que la principale chanson de cet album est passée plusieurs fois sur les ondes de la radio Bahdja, « je tiens à remercier la radio Bahdja qui m’a beaucoup soutenu », souligne Louifi.

Samira Saïdj

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