Les jeunes de la Cité des 64 logements en colère

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Mercredi dernier, aux environs de dix-sept heures, plus d’une centaine de jeunes ont fermé la route qui traverse la cité des 64 logements et le quartier Malakoff avec de nombreux objets hétéroclites.

La situation a presque tourné à l’émeute. La raison pour laquelle les contestataires sont passés à l’action est qu’un semi-remorque, chargé de matériaux de construction, procédait à l’enlèvement des matériaux en bloquant une grande partie de la route. « Ce n’est pas la première fois que nous assistons à ce genre de comportements. Non seulement, c’est gênant, mais c’est aussi un danger. C’est une route empruntée par des lycéens, des écoliers et des collégiens. Si nous n’avions pas exigé les ralentisseurs, il y aurait des morts », vociféraient les contestataires, à l’arrivée de l’officier chargé de la circulation routière. Certes, cet agent de l’Etat est intervenu pour trouver la solution au problème, mais les protestataires n’ont pas été convaincus. Un débat serein a été engagé entre l’officier et les représentants des deux quartiers, mais ces derniers ne voulaient que la venue des autorités locales sur les lieux. « C’est une situation qui n’a que trop duré nous demandons la présence du chef de daïra et du maire », avaient-ils ajouté. En s’approchant de la foule, nous avions appris que c’était un problème de longue date. »Est-ce que vous avez déjà vu, ailleurs, un vendeur de matériaux de construction au centre-ville? », nous a interrogé un représentant de la cité des 64 logements. Et de nous expliquer: « Toutes les autorités sont au courant de cette situation qui n’a que trop duré mais à ce jour, rien n’a été fait. Il est temps que ce lieu soit libéré. Dès quatre heures du matin, on est réveillé à cause du ronflement des moteurs des camions. Et puis, regardez là-bas, là où deux engins sont garés. A n’importe quel moment, un accident pourrait facilement se produire en raison du manque de visibilité ». Le maire s’est déplacé sur place et a raisonné les jeunes pour ouvrir la route à la circulation, en attendant de trouver une solution au problème dans peu de temps. « Nous leur avons donné un délai, jusqu’à dimanche prochain, sinon nous allons fermer d’autres axes telle que la route principale. Nous sommes décidés à arracher cette revendication et nous n’allons pas subir toutes ces nuisances durant toute notre vie », nous a déclaré un autre contestataire. Notons enfin que l’association Saïdani Mohamed, de la cité des 64 logements, est un très bon exemple à Draâ El Mizan en matière de protection de l’environnement et de civisme. D’ailleurs, il suffit de faire un tour dans ce quartier pour y voir la propreté qui y règne et la centaine d’arbustes plantés et très bien entretenus.

Amar Ouramdane

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