Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia a prononcé une allocution à l’ouverture de la quatrième session ordinaire du conseil national de son parti qui s’est tenue jeudi dernier, à la mutuelle de Zeralda
Une allocution durant laquelle le premier responsable du RND est revenu sur plusieurs sujets notamment la situation politique et sociale du pays.
Qualifiant le bilan de l’année 2010 de positif, Ouyahia a mis notamment en exergue les efforts déployés par l’Etat avec » l’adoption d’un nouveau programme quinquennal d’investissements publics de plus de 21.000 milliards DA, une amélioration substantielle du pouvoir d’achat des salariés, avec la hausse du salaire minimum garanti, les nouveaux statuts et régimes indemnitaires de la fonction publique, ainsi que les conventions collectives et de branches dans le secteur économique « .
Le SG du RND, qui occupe également les fonctions de Premier ministre, tout en réitérant dans son discours le soutien de son parti au président de la République, n’a pas omis pour autant de citer les lacunes constatées dans la gestion des affaires de l’Etat, notamment les fléaux de la bureaucratie et de la corruption.
» En effet, les avancées enregistrées par notre chère patrie ne sauraient occulter le poids de la bureaucratie ou le manque de transparence qui parfois accompagne la distribution des réalisations telles que le logement par exemple. Les progrès de notre pays ne sauraient camoufler aussi la plaie de la corruption, y compris celle qui salit parfois les prestations de certains services publics en relation directe avec les citoyens « .
Revenant sur les émeutes qu’avait connu le pays au mois de janvier dernier, Ouyahia qui s’est dit comprendre les souffrances des jeunes, a néanmoins réitéré sa position à propos de l’exploitation par certaines parties de la hausse des prix des denrées alimentaires pour le déclenchement des troubles.
» Les lacunes que je viens d’évoquer auxquelles s’est ajoutée une brutale hausse des prix de certaines denrées alimentaires de base, ont été exploitées pour le déclenchement de la vague de troubles que notre pays a vécu en janvier dernier.
Oui, nous considérons que ces troubles ont été exploités mais nous reconnaissons aussi que beaucoup de nos jeunes souffrent encore du chômage, nourrissant des inquiétudes pour leur avenir » précise Ouyahia qui s’est ensuite penché sur la situation politique en décochant une flèche à l’adresse de ceux qui demandent le départ du système.
» Certains ont oublié que l’Algérie a vécu 20 ans avant ce jour, son printemps démocratique. Ils ont oublié que l’Algérie a déjà payé un prix sanglant aux calculs politiciens et à la quête du pouvoir pour le pouvoir. Mais, durant ces mêmes 20 dernières années, et, malgré le sang et les larmes, l’Algérie a mis en place une démocratie pluraliste que nul ne peut lui nier « .
Ouyahia n’a pas pour autant fermé la porte aux débats y compris en ce qui concerne les reformes politiques dans le pays. » Au Rassemblement national démocratique, nous sommes et nous demeurerons respectueux du point de vue de tout parti et de toute personnalité de notre pays, car nous sommes des démocrates profondément convaincus « .
Le patron du RND s’est toutefois dit opposé » à toute démarche politique, de nature à semer de nouveau la division au sein de notre société. Le Pouvoir se conquiert pour servir un peuple. Le Pouvoir ne sert pas à asservir un peuple et cela n’a jamais été le cas du peuple algérien depuis 50 ans.
Mais le Pouvoir ne se conquiert pas en poussant les enfants du peuple à l’aventure, au service d’une idéologie ou d’une ambition « .
Ali C.

