L’état environnemental de la ville de l’ex-Mirabeau continue de faire parler de lui. Partout où le simple visiteur passe, son regard est agressé par un environnement dans un piteux état. Les autorités locales ferment les yeux sur cette anarchie installée depuis très longtemps.
Le boulevard Colonel Amirouche illustre cette situation de laisser-aller. C’est l’abandon total. Tout au long de cet axe principal, jadis accueillant, des baraques s’alignent sur une bonne distance. Pis encore, l’énergie électrique et de l’eau potable consommés par piratage sont payées par l’APC, devenue impuissante devant cette situation de fait accompli. Des nids de poule sont visibles sur une bonne distance, gênant, de ce fait, la circulation automobile. Les trottoirs sont carrément squattés par des commerçants et autres marchands qui étalent leurs produits. Même les bouchers se mettent de la partie. Les baraques, faisant office de marché de fruits et légumes, occupent toujours les lieux entourant le marché couvert destiné à cet mission et non attribué depuis 1989. Chaque nouvel exécutif touche et remanie les listes des attributaires. Ce qui a déclenché un mouvement de protestation de onze citoyens exclus des listes qui ont occupé le bureau du Maire le 6 mars dernier. La place 8 Mai 1945 est devenue impraticable. Des marchands étalent leurs produits à tel point que la circulation devient difficile. Ici, l’hygiène est inexistante. Les trottoirs sont carrément squattés par des marchands en tout genre. Le stationnement des véhicules est payant. Les espaces sont répartis. Au lieudit “ La plaque “, les baraques continuent à naître, pourtant trois d’entre elles avaient fait l’objet de démolition. Elles reviennent en force. Des camions et véhicules y stationnent le soir montrant que les résidents ne sont pas aussi démunis. Sur la route de Draâ El Mizan, à la sortie Sud de Draâ Ben Khedda, avant la briqueterie et après le barrage de la BMPJ, les expropriés du barrage Souk N’Tléta se sont vus refuser l’attribution de lots de terrains pour leurs transferts, pour la simple raison que ces terres sont agricoles. C’est la réponse que l’association des expropriés a reçue de la wilaya et de la daïra. Or, des engins commencent à défricher une parcelle assez vaste, juste après le barrage, avant l’accès vers la cité Ferrah. Pourtant, ce sont aussi des terres agricoles ! Nous ignorons l’usage destiné à cette parcelle qui donne sur la route. Les services concernés doivent s’inquiéter. “C’est permis pour certains et défendu pour d’autres !! “ dit l’adage populaire.
Arous Touil

