Le mouvement de grève initié par le SNAPAP a été largement suivi dans l’ensemble des APC de la wilaya de Tizi-Ouzou, excepté celle de Aït Khelili, affiliée à l’UGTA. Cette action, encore une, est une nouvelle réussite.
Le taux de suivi est, selon notre source, de 90 % à l’échelle de wilaya. Le personnel des communes ne compte pas baisser les bras jusqu’à la satisfaction de leurs revendications. Celles-ci sont, dans leur majorité socioprofessionnelles. Les agents et personnels des communes mettent en avant de la plateforme, la révision du statut comme étant la principale revendication. Autre revendication des communaux, la pérmanisation des contractuels et vacataires. Les initiateurs du mouvement citent aussi l’abrogation de l’article 87 bis, la réintégration des syndicalistes suspendus » arbitrairement. « Les communes de l’axe du sud de la wilaya étaient totalement paralysées comme il fallait s’y attendre les administrations communales allaient, elles aussi, fermer leurs portes dès hier dimanche. La majorité pour ne pas dire la quasi-totalité des travailleurs des communes du sud de la wilaya de Tizi-Ouzou a répondu favorablement à l’appel lancé par le Syndicat national des personnels de l’administration publique (Snapap). Des Ouadhias en passant par Tizi N’Tleta jusqu’à l’extrême sud à M’Kira, les travailleurs ont adhéré au mouvement qui paralysera ces services durant toute la semaine. » C’est du 100% « , nous a répondu le coordinateur de la section de l’APC de Draâ El Mizan. C’est la même réponse que nous ont donnés les syndicalistes de Ain Zaouïa, de M’Kira, de Boghni. C’est dire que les travailleurs communaux veulent aussi faire entendre leur voix à l’instar de toutes les autres corporations d’autant plus ces fonctionnaires sont les mal payés et les mal considérés. » Par cette mobilisation, nous allons répondre au ministre de l’Intérieur qui n’a pas jugé utile de nous inviter au dialogue suite à la tenue des trois jours de grève « , nous a expliqué à ce sujet un syndicaliste affilié à la section du Snapap de Draâ El Mizan. Il faut dire qu’à travers cette grève de cinq jours, les communaux dénoncent le retard inexpliqué et injustifié dans la promulgation de leur statut particulier et du régime indemnitaire. Dans le même appel, ils parlent de la dégringolade du pouvoir d’achat qui les lamine au quotidien. Alors qu’ils sont tous pour le maintien du départ à la retraite sans aucune condition. De nombreuses revendications sont soulevées par cette catégorie de travailleurs à savoir, la révision du statut des corps communs, des ouvriers professionnels et bien sûr le cas des contractuels. Dans certains APC, des dizaines de travailleurs y travaillent depuis des années sans qu’ils ne deviennent permanents. En tout cas, tous les grévistes que nous avons pu joindre ont rappelé qu’il est temps de prendre en charge toutes les revendications soulevées par le Snapap et qu’ils n’étaient pas prêts à surseoir à toutes les actions qui suivront si des réponses concrètes ne leur étaient pas données. Du côté des citoyens, c’est la débandade car ils ne pourront même pas se faire délivrer une pièce administrative durant cinq jours entiers. » Nous sommes d’accord avec ces employés et il faut qu’on leur donne tous leurs droits pour qu’ils puissent accomplir leur mission comme il se doit « , tel est l’avis d’un citoyen accosté devant la mairie de Draâ El-Mizan.
…Et à Draâ Ben Khedda
Au niveau de la daïra de Draâ Ben Khedda , les quatre communes ont été paralysées par le mouvement de grève .Sidi Naamane Tirmitine, de Tademaït ont connu un large suivi de la grève. Il y a lieu de noter qu’un service minimum été assuré au niveau de ces municipalités concernant, notamment les services enregistrement des naissances, des décès et la levée des ordures ménagères.
Amar Ouramdane/ Arous Touil

