A tort, le Takerbousti est servi par un cliché qui le fait passer pour un opiniâtre déterminé à se faire entendre quitte à y laisser des plumes.
Dans la région, et histoire d’appuyer ce cliché taquin, son tempérament est différemment apprécié. Mais en fait, cette « opiniâtreté », forgée dans une «Taqbaylit » qui n’a rien perdu de sa superbe, traduit en somme ,cet esprit de solidaritéde fraternité et des prédispositions à servir Taddart et l’intérêt général. Ces valeurs ancestrales ont été mises en branle tout le temps qu’a duré la rencontre sur le devenir de la Kabylie. Et c’est exclusivement grâce à elles que Forum Kabylie peut se targuer d’avoir réussi son séminaire.
Les premiers séminaristes arrivés, jeudi, la veille de la rencontre, n’avaient même pas eu à s’inquiéter de leur prise en charge. Des familles du village leur avaient ouvert grandes leurs portes. « Jamais, je n’ai vu une solidarité et une hospitalité pareille ! », nous dira à ce propos et sur fond d’admiration K.Aziz, l’un des animateurs du Forum.
Le lendemain, premier jour effectif des travaux du séminaire, un monde plus important est accueilli, avec le même sourire hospitalier, par Takerboust. Tous seront, tout de suite, mis à l’aise et orientés par les jeunes du village mobilisés pour la circonstance. Les maisons assurant le gîte et celles assurant la restauration sont fin prêtes à recevoir leurs hôtes.
Les véhicules (des villageois) assurant les déplacements sont mis à dispositions de tous. Les jeunes chargés de la sécurité et de l’orientation sont à l’écoute du moindre besoin. La logistique de Taddart, le plus grand village de Kabylie, est réglée comme les aiguilles d’une montre.
Samedi dans l’après- midi, les travaux du séminaire, pour lequel l’Etat aurait dégagé quelques centaines de millions de centimes, prendront fin, sans qu’on ne s’interroge à propos de ce que cela aurait coûté aux villageois.
Salas.O.A